Pénurie de carburant. Les files prioritaires dans les stations-essence ne suffisent pas à rassurer les professionnels de santé : "C'est une situation très, très tendue"

Des files prioritaires réservées notamment aux services d'urgence et de secours et au personnel médical et paramédical ont été mises en place dans certaines stations-service des Hauts-De-France. Ces professionnels, contraints de s'organiser autrement, restent très inquiets.

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Dans une station-service de Soissons, dans l'Aisne, le camion de livraison vient tout juste de repartir. Ici, au moins, Charles Talar, ambulancier, va pouvoir faire le plein et c'est un grand soulagement : "J’arrivais à la zone rouge, la réserve. Et après on a des courses derrière, donc il était temps qu’on remplisse."

Car si le personnel médical fait partie des professionnels pouvant accéder à une file prioritaire, il n'est pas pour autant assuré de trouver du carburant. Les services doivent donc s'organiser. Une veille se met en place pour repérer les stations récemment livrées.

Caroline Henry, aide-soignante à l'association médico-sociale Anne Morgan, à Soissons, n'a pas le choix car les véhicules servant aux visites à domicile doivent absolument être alimentés : "Même si ce sont des véhicules prioritaires pour faire le plein, il y a quand même mine de rien une heure, une heure et demi. (...) et forcément, pendant cette heure, on ne peut pas être avec les usagers. (...) On s’excuse après, mais il faut vraiment qu’on fasse le plein des voitures."

Le personnel administratif mobilisé pour faire le plein

Dans cette association, la responsable ne cache pas son inquiétude. Le service est maintenu, mais 300 aides à domicile doivent sillonner quotidiennement le département, et la logistique devient compliquée : "C’est une situation très, très tendue, qui met en difficulté, même en péril le travail qui est fait déjà parce que ça crée énormément de tension au niveau des professionnels, estime Muriel Hyacinthe, la directrice générale de l'association. On ne peut pas ne pas se rendre au domicile. On mettrait en péril la sécurité des personnes chez qui on intervient."

Alors pour économiser le temps des soignants, cette association a mobilisé ses personnels administratifs pour faire le plein des véhicules. Mais comme beaucoup d'autres, peut-être sera-t-elle contrainte de reporter certaines visites à domicile si la situation venait à perdurer. 

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