Depuis plusieurs jours, des difficultés d'approvisionnement en carburant sont constatées dans toute la région des Hauts-de-France. Ce samedi 8 octobre, "une station essence sur deux n'a pas de carburant", estime Franck Dhersin, vice-président de la région chargé des transports, sur France Info.
Des stations essences à sec, d'autres avec d'interminables files d'attentes ou réservées aux professions prioritaires… Ce samedi 8 octobre, les difficultés d'approvisionnement en carburant sont toujours d'actualité dans les Hauts-de-France.
La région serait même "la plus touchée en France", selon Franck Dhersin, vice-président de la région chargé des transports. "Il faut penser à une réquisition, au moins dans les Hauts-de-France, pour qu'on puisse revenir à une situation à peu près normale", a affirmé l'élu, sur France Info.
Le dépôt de Mardyck toujours bloqué
Depuis plusieurs jours, aucun produit ne sort du dépôt pétrolier de Mardyck, le plus important de la région. "La mobilisation du personnel posté est toujours entre 80 et 100%, le personnel à la journée pose lui aussi des heures de grève régulièrement", explique la CGT. Au cœur des revendications : une hausse des salaires.
En visite à Arras hier, vendredi 7 octobre, Agnès Pannier-Runnachier, ministre de la Transition écologique, s'est adressée aux "directions des entreprises et aux représentants du personnel qui sont concernés par ce mouvement social".
Nous en appelons à leur responsabilité, pour trouver une solution dans les plus brefs délais. Cette situation pèse sur le quotidien des Français.
Agnès Pannier-RunnachierMinistre de la Transition énergétique
Du côté des syndicats, la CGT a aujourd'hui écrit une lettre au président directeur général de Total Energies : "Dans le but de sortir de la situation de blocage, nous réitérons notre demande d'ouverture de négociations."
"Les cars scolaires vont pouvoir rouler en début de semaine"
Ce samedi 8 octobre, Franck Dhersin a également évoqué un sujet qui concerne de nombreuses familles : les transports scolaires.
La décision du préfet d'ouvrir les stocks de réserve de l'État a un petit peu débloqué la situation. Les cars scolaires vont pouvoir rouler en début de semaine. On a une vue d'à peine trois jours sur cette capacité à rouler.
Franck DhersinVice-président de la région chargé des mobilités, infrastructures de transports et ports,
La semaine dernière, la pénurie de carburants a commencé à toucher certains ramassages scolaires de la région.
"Ce lundi 3 octobre, plusieurs centaines d'enfants n'ont pas pu emprunter les transports scolaires dans le département de la Somme sur les secteurs de Péronne et d'Amiens où 10 cars sont restés à l'arrêt en raison de la pénurie d'essence", écrivait Xavier Bertrand dans un courrier adressé au ministère des Transports et publié sur son compte Twitter.
Chaque jour, sur l’ensemble de la région des Hauts-de-France, le réseau de cars scolaires transporte 212 000 enfants.