9h ce lundi matin, un homme a été interpellé par les gendarmes de l'Aisne à Vic-sur-Aisne. Il est décédé dans l'opération. Selon un témoin de la scène, il avait cherché à s'introduire dans une maison en criant "Allahu akbar".
Les faits se sont produits ce lundi matin vers 9h à Vic-sur-Aisne, un petit village entre Compiègne et Soissons dans l'Aisne.
Un homme de 30 ans, vêtu d'une casquette et d'un survêtement, a cherché à s'introduire dans une maison située au 7, rue rivière. Selon un témoin, il a sauté par dessus le portail, est entré dans la cour et a monté un escalier jusqu'à une porte d'habitation. Il y a tambouriné violemment en criant "Allahu akbar". Et cela pendant plusieurs minutes. Il a ensuite dégradé une antenne parabolique.
Hystérique
L'occupant de l'habitation, un père de famille d'une trentaine d'années, a alors éconduit l'assaillant en lui indiquant qu'il avait appelé les gendarmes. Toujours selon ce témoin, l'homme, qui était armé d'une barre de fer, est alors reparti et s'est acharné sur des pancartes avec son arme. "J'avais l'impression de quelqu'un qui n'était pas dans son état normal, explique un riverain qui a assisté à la scène. Il hurlait. Il avait l'air complètement hystérique".
C'est alors que l'individu s'est retrouvé face aux gendarmes de la compagnie de Soissons. Il a plusieurs fois refusé d'obtempérer et de se rendre. Il s'est avancé vers eux avec une tige métallique à la main en criant "Allahu akbar". Les militaires ont cherché à le maîtriser avec leur bâton télescopique puis leur arme à impulsion électrique. Mais devant la résistance de l'homme, un gendarme le ceinture finalement.
En arrêt cardio-respiratoire
Les pompiers sont appelés sur place pour secourir "un homme inconscient sur la voie publique avec soupçons d'emprise de substances"(drogues ou alcool, ndlr). A leur arrivée, le trentenaire est en arrêt cardio-respiratoire. Son décès n'a pu qu'être constaté à 11h.
Inconnu des services de police et de gendarmerie, l'homme n'avait pas de casier judiciaire.
Le procureur de la république s'est rendu sur place. Une autopsie doit être pratiquée.
Deux enquêtes ont été ouvertes. La première a été confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale pour déterminer les causes de son décès. La seconde conjointement à la section de recherche d’Amiens et à la brigade des recherches de Laon concernant les infractions de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et de dégradations de biens privés.
Selon le maire de la commune, la famille qui habite la maison dans laquelle voulait s'introduire l'individu est discrète et ne pose pas de problème. Elle vit à Vic-sur-Aisne depuis 3 ou 4 ans. Les enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires du RPI.