Un an après la barrière effondrée au cours d'Amiens SC-LOSC : ce qui a changé, ce qu'on attend encore...

Fin septembre 2017, l'incident avait fait 29 blessés et entraîné la suspension du stade de la Licorne pendant plusieurs matchs. A 2 jours du derby Amiens SC-LOSC, on fait le point sur l'affaire de la barrière effondrée.  

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Un an après l'effondrement de la barrière, où en est l'enquête judiciaire ?


A cette question, la réponse du procureur de la République d'Amiens est lapidaire : « L’enquête suit son cours  », a-t-il dit ce mercredi au Courrier Picard. Cette enquête pour blessures involontaires a été confiée à la police judiciaire de Lille. Une quarantaine de personnes, témoins ou victimes, ont été entendues. 

Mais impossible pour l'instant de déterminer vers quelle issue judiciaire on se dirige. "Ça suit son cours", a indiqué jeudi Marc Ingla, directeur général du LOSC, qui a porté plainte contre X. 

Tristan, supporter du LOSC, qui a été légèrement blessé dans l'effondrement de la barrière, s'agace de constater que rien ne bouge en apparence : "Quelques jours après l'effondrement de la barrière, j'ai reçu le coup de fil d'un avocat. L'échange a duré trois minutes, il n'a laissé ni nom, ni numéro pour le recontacter. Il était censé me recontacter, mais ça n'est pas arrivé. J'ai aussi été appelé pour témoigner à la PJ. Après, plus le moindre signe de vie dans cette affaire." Il a l'impression qu'on veut enterrer l'affaire : "J'ai l'intime conviction qu'il ne se passera plus rien. Le club avait promis de nous aider mais j'ai l'impression qu'il y a un fossé entre les supporters et le club. On n'est vraiment pas dans le même monde. Et puis on a le sentiment d'une justice à deux vitesses. Dans l'affaire de l'envahissement de terrain,  la justice a été expéditive..."
 


"On a donné tout le soutien qu'il fallait aux supporters, a répondu Marc Ingla ce jeudi en conférence de presse. Après, c'est un sujet entre l'association des victimes et les coupables. C'est un juge qui doit dire qui est le coupable. On a fait un accompagnement moral et financier au début. Après, les choses doivent suivre leur cours normal."
 

Un an après, dans quel état d'esprit sont les supporters du LOSC ? 


Ils n'ont rien oublié. Et l'épisode (et ses suites) ont laissé des traces. Il y a quelques jours, un collectif regroupant plusieurs associations représnetatives des supporters a lancé un mouvement "gilets jaunes". Ce sera, selon eux, "un soutien amical à ceux qui ont été meurtris dans leurs chairs la saison dernière". «  Nos gilets jaunes visent clairement la Ligue qui semble vouloir enterrer cette affaire. Elle a validé ce stade et ces installations ! Nous voulons donc marquer le coup et montrer à la Ligue que nous, nous n’avons pas oublié  », explique au Courrier Picard François Stock, président des Dogues du Net.
 
Environ 550 supporters lillois se rendront à Amiens ce samedi. Vont-ils suivre ce mouvement de protestation pacifique ? Il est en tout cas soutenu par le club, à commencer par Christophe Galtier : "On a décidé de nous aussi jouer en jaune (NDLR : la maillot third du LOSC est jaune), en signe de solidarité à nos supporters. Fodé Ballo-Touré buteur lors de l’incident l’an dernier, avait vu son but annulé. L’histoire serait belle s’il marquait ce week-end. »
 
  

Un an après, dans quel état est le Stade de la Licorne ?


Très critiqué, mal entretenu, le Stade de la Licorne n'est plus le même qu'il y a un an. Tout ou presque a été refait, de la pelouse à la toiture en passant par les barrières, les accès... 15 millions d'euros de travaux !

La tribune visiteurs s'est métamorphosée. Grosse nouveauté : elle est désormais une tribune officiellement "debout"dans le cadre d'une expérimentation lancée par le Ministère des sports (à Saint-Etienne, Lens...).

Des garde-corps métalliques intermédiaires ont été posés. Objectif : casser les éventuelles mouvements de foule ou les "descentes" en cas de but... En clair, éviter que ce qui s'est passé l'an dernier ne puisse se renouveler.
 


Un an après, quelles mesures de sécurité pour ce match Amiens SC-LOSC ? 


80 CRS, 40 agents de police, deux cavaliers, 20 stadiers du LOSC, 120 de l'Amiens SC... Le match n'est pas classé à haut-risque mais la sécurité a été largement renforcée pour cet Amiens SC-LOSC.

Objectif : prévenir tout incident. Les maillots du RC Lens que pourraient être tentés de porters certains supporters amiénois seront interdits pour éviter toute provocation inutile.


 
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