Suite à l'arrestation de Salah Abdeslam, Interpol conseille à ses 190 pays membres une vigilance accrue aux frontières car des complices pourraient être tentés de fuir, avertit l'organisation internationale de police dans un communiqué samedi.
"Interpol conseille une vigilance accrue aux contrôles des frontières de ses 190 pays membres" car "la capture" de Salah Abdeslam "pourrait encourager tout complice à tenter de fuir en Europe ou ailleurs", explique Interpol, dont le siège est basé à Lyon.
"Bien qu'il soit trop tôt pour savoir dans quelle direction l'enquête va se diriger, toute personne liée à Abdeslam pourrait s'inquiéter que sa localisation soit révélée et tenter de partir pour éviter d'être repérée", estime le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock. "Il est donc vital que les pays continuent de coopérer et procèdent à des contrôles minutieux", insiste-t-il.
250.000 passeports irakiens et syriens perdus ou volés
Pour ce faire, Interpol invite ses membres à utiliser la base de données des documents volés et perdus SLTD (Stolen and Lost Travel Documents) qui comporte les références de 250.000 passeports irakiens et syriens perdus ou volés. Dans cette base de données figurait le passeport syrien retrouvé aux abords du Stade de France après les attentats du 13 novembre, passeport qui avait été enregistré dès avril 2014, rappelle Interpol.La SLTD a été créée par Interpol en 2002 après les attentats du 11 septembre 2001, afin de réussir plus facilement à appréhender "des terroristes ou criminels voyageant avec des papiers d'identité d'emprunt". Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, a été arrêté vendredi à Molenbeek en Belgique.