Les funérailles de Brahim Abdeslam ont eu lieu jeudi, la veille de l'interpellation de Salah.
C'est un hasard mais il pourrait avoir aidé les enquêteurs. Ce jeudi, deux jours après la perquisition de Forest (au cours de laquelle un homme a été tué et qui a probablement mis en fuite Salah Abdeslam), avaient lieu à Evere dans la banlieue de Bruxelles, les obsèques de Brahim Abdeslam .
Brahim Abdeslam, 31 ans, faisait partie du trio meurtrier ayant pris pour cibles plusieurs terrasses parisiennes le 13 novembre. Il est mort en se faisant sauter à la brasserie le "Comptoir Voltaire" (XIe arrondissement), blessant grièvement une serveuse. Ses obsèques, 4 mois après sa mort, ont-elles une lien avec l'interpellation de son frère le lendemain ? Les médias belges avancent des réponses.
Des funérailles filmées
Premier élément troublant. Les funérailles de Brahim Abdeslam ont été filmées. Dans le cimetière multiconfessionnel de Bruxelles, un homme a été repéré avec son smartphone. La RTBF, qui a publié cette information, avance deux hypothèses pour expliquer ce geste peu commun
- La vidéo était destinée à Salah Abdeslam pour lui permettre d'"assister" à l'enterrement de son frère
- La vidéo était destinée à une prochaine propagande de Daech
Des funérailles sous surveillance
Qui assistait aux funérailles du kamikaze Brahim Abdeslam ? La réponse à cette question intéressait forcément les enquêteurs. Certains étaient donc sur place pour surveiller et repérer d'éventuels suspects ou contacts de Salah Abdeslam. Une vingtaine de personnes, proches ou amis, ont assisté à ces funérailles. Comme le montre la vidéo-ci-dessous, chaque personne présente a été contrôlée à l'issue de la cérémonie. Selon RTL Info, cela a permis de récolter de précieux renseignements.
L'un des hommes qui portait le cercueil ce jeudi a été arrêté. Il s'agit d' Abid Aberkan, interpellé ce vendredi à Jette, commune limitrophe de Molenbeek. Ce samedi, il a été placé sous mandat d'arrêt. « Monsieur Aberkan n’a pas été inculpé pour les 130 assassinats et ce qui s’est passé à Paris. Mais pour avoir fourni une aide à un membre de sa famille quatre mois plus tard », a expliqué son avocate Nathalie Gallant sur le plateau de la RTBF.
