Jean-Claude Buisine, un stadier de l'Amiens SC, explique dans un entretien au journal L'Équipe avoir donné l'alerte par le biais de son responsable sur la barrière qui a provoqué la chute des supporters lillois.
L'affaissement de la barrière de sécurité qui a gravement blessé cinq supporters lillois aurait pu être plus grave, samedi soir lors du match Amiens SC - LOSC au Stade de la Licorne.
On teste la grille et on voit qu'elle bouge
C'est en tout cas ce qu'assure Jean-Claude Buisine, stadier d'Amiens qui se trouvait sous la barrière au moment où celle-ci cédait, et s'en est sorti avec quelques contusions. "Franchement, c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts" a-t-il déclaré au journal L'Équipe.
D'autant plus que le stadier dit avoir alerté son responsable du danger. "Quand on est arrivés, on a vérifié l'état des grilles" explique-t-il. "On teste la grille et on voit qu'elle bouge".
Une observation qu'il transmet à sa hiérarchie. "Après avoir vérifié les tribunes, on a signalé que la grille bougeait. C'est notre responsable qui s'en est chargé."
Il y a une grosse négligence au niveau de la sécurité
Pourtant, rien n'est fait et les supporters arrivent. "Ça fait quinze jours qu'on savait que 550 personnes allaient venir. Et si vous comptez les sièges, il n'y en a pas 550." assure Jean-Claude Buisine, qui en compte 400 "Les gens se tassaient (...) "Parquer des gens dans un truc comme ça, c'est une honte."
Comme beaucoup de supporters lillois, il dénonce la vétusté du stade. "Il y a une grosse négligence au niveau de la sécurité. C'est quand même un stade très, très dangereux" explique le stadier. "L'état de la tribune n'est pas acceptable. Vous mettez les gens en danger quand c'est comme ça."
Dans la conférence de presse qui a suivi l'accident, samedi soir, le président de l'Amiens SC Bernard Joannin défendait une grille "en parfait état". "La dernière commission de sécurité qui était là jeudi n'a rien eu à redire. À partir du moment où un commission de sécurité nous donne accord pour ouvrir...
Bernard Joannin a accusé les supporters lillois - "deux cent ultras très énervés" qui "se sont lancés de façon désordonnée" sur la barrière. Des propos que le président de l'ASC a ensuite regretté.
Un contrôle l'avant-veille du match
De son côté, le président de la métropole d'Amiens Alain Gest assurait samedi soir que la chute d'une barrière "peut arriver dans beaucoup de stades".
Selon le président de l'ASC, un contrôle avait été fait deux jours avant la rencontre "Le stade a été homologué par la Ligue, par la commission de sécurité. Ce ne sont pas nous les techniciens."
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