Attaques de Paris : d'après un témoin, un terroriste avait une plaque d'immatriculation belge

Dans un article du Monde, une jeune femme affirme avoir vu l'un des terroriste s'enfuir dans une voiture noire avec une plaque d'immatriculation belge.

Une jeune femme interrogée par Le Monde affirme avoir vu un jeune homme s'enfuir dans une voiture noire immatriculée en Belgique lors des attentats survenus hier.

"J’ai entendu des tirs pendant au moins trois minutes,[...], j’ai regardé par la fenêtre et vu des gens courir, deux voitures arrêtées devant Le Petit Cambodge et Le Carillon", raconte la jeune femme, qui réside rue Bichat. "Encore des tirs, et des gens par terre devant Le Carillon. Puis j’ai vu une des deux voitures noires partir de devant chez moi, j’ai vu surtout le passager de devant qui était très jeune, je lui aurais donné 18-20 ans. Ils sont partis très vite vers la rue du Faubourg du Temple. Je n’ai vu personne derrière. La voiture avait une plaque d’immatriculation belge."

Dans la presse belge,
on rappelle que la France était récemment citée dans les vidéos de propagande du groupe Etat islamique eu Syrie. Peu de temps avant midi, l'attentat a été revendiqué par l'organisation terroriste.

Le Premier ministre belge demande aux Belges d'éviter de se rendre à Paris et les contrôles aux frontières ont été rétablis. Cette mesure est effective pour au moins la durée de ce week-end, a précisé un porte-parole du Premier ministre à l'AFP.

Grâce à la video-surveillance et aux témoignages, les enquêteurs tentent d'établir une chronologie précise des événements. Alors qu'une première explosion s'est produite à 21H20 aux abords du stade de France, trois fusillades ont éclaté dans Paris, dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements. Les mêmes ont-ils frappé successivement avant d'achever leur carnage au Bataclan, où sont-ils morts ? Cela permettrait d'exclure que des assaillants aient pris la fuite. "A priori", ce n'est pas le cas, disent des sources policières et proches du dossier, sans l'exclure définitivement.

Qui sont les kamikazes ?

Les restes des corps des kamikazes qui se sont faits exploser boulevard Voltaire, au Bataclan et au Stade de France, doivent être ramenés à l'Institut médico-légal (IML). Les enquêteurs espèrent que des traces ADN ou des empreintes exploitables coïncideront avec un fichier d'auteurs d'infractions.
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La coopération de services étrangers, notamment européens, a été sollicitée. D'ores et déjà, une source policière évoque "des types aguerris à première vue et parfaitement entraînés, que les témoins décrivent comme assez jeunes et sûrs d'eux". La question de leur entraînement et d'un éventuel séjour en zone de jihad, notamment en Syrie, est posée selon des sources policières.

Un projet de longue date ?


La coordination des attaques -- explosions au Stade de France lors d'un match, international, fusillades à Paris -- laisse peu de doute: le projet a été conçu et préparé pour frapper les esprits et semer l'effroi. En août, un Français arrêté à son retour de Syrie, où il avait séjourné quelques jours à Raqqa, fief de l'Etat islamique, avait évoqué des instructions pour viser une salle de concert

Remonter le fil de soutiens logistiques puis de commanditaires dépendra des traces laissés par les kamikazes. La présence de ceintures explosives est inédite et laisse supposer la présence d'un artificier. "Le spécialiste en explosif est trop précieux, il ne participe jamais aux attaques. Donc il est là, quelque part...", pense l'ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, Claude Chouet, contacté par l'AFP.

Qui mène l'enquête ?

Le parquet de Paris a activé sa cellule de crise permettant de mobiliser tous ses magistrats. Tous les services spécialisés dans l'antiterrorisme sont saisis de l'enquête (SDAT, DGSI et section antiterroriste de la PJ parisienne). Dans les premières heures, l'intégralité des effectifs de la PJ, soit plus de 2000 policiers, sont également mobilisés.

L'état d'urgence, décrété par François Hollande, donne de larges pouvoirs à la police, notamment en matière de perquisitions désormais permises en pleine nuit. Les investigations déboucheront à terme sur l'ouverture d'une information judiciaire confiée à des juges antiterroristes. Un appel à témoins a été lancé par la police nationale.

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