Attentat au Burkina Faso : deux Picards parmi les victimes françaises

Eddie Touati et Arnaud Cazier étaient attablés à la terrasse du restaurant "Le capuccino" avec leur collègue Antonio Basto lorsque qu’ils ont été tués par un groupe jihadiste. Tous trois salariés de la société de transport « Scales » à Saint Ouen, étaient en voyage d’affaire.

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Sans nouvelles de son père jusqu'en fin d'après-midi, la fille d'Eddie Touati, a confirmé la mort de son père.
Originaire de Fontaine-Saint-Lucien, au Nord de Beauvais, l'homme était très impliqué dans la vie associative et faisait partie du moto-club de Beauvais.

Jointe ce matin par téléphone, la soeur d'Eddie Touati, Lydia Duval nous précisait : 
"Il était parti depuis le 4 janvier et devait rentrer ce soir ... Ces crimes gratuits, cela devient infernal. Ce sont des gens comme vous et moi qui, à la terrasse d'un restaurant se font massacrer. On est choqué. C'est comme si on avait reçu un coup sur la tête. C'était quelqu'un de très sympa. On est en colère par rapport à cette situation".

propos recueillis par Thierry Bonté

 

Réaction de l'épouse d'Arnaud Cazier, recueillie par France 2

Propos reccueillis par France 2


La France, cible des Jihadistes

Eddie Touati était parti à Ouagadougou avec ses collègues de travail Arnaud Cazier, qui vivait à Crillon, dans l'Oise avec sa femme et sa fille et Antonio Basto,

Les trois ressortissants français figurent parmi les 29 victimes de l'attentat perpétré dans la nuit de vendredi à samedi dans un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
Ces victimes seraient de 18 nationalités différentes dont des Canadiens, des Français, des Suisses et un Américain, d'après une source sécuritaire burkinabé.

Champ de bataille au coeur de Ouagadougou

L'attentat a débuté par l'irruption vendredi à 19h45 de plusieurs assaillants dans l'hôtel Splendid, un établissement de luxe au coeur de Ouagadougou fréquenté par des Occidentaux et des employés des Nations-Unies. 
Un journaliste de l'AFP a pu distinguer au début de l'attaque trois hommes armés et enturbannés.
Un premier assaut a été donné par les forces burkinabé, soutenues par des militaires français vers 02h00. Les environs de l'hôtel se sont transformés en champ de bataille avec de nombreux véhicules en flammes tout comme la façade de l'hôtel.
A l'aube, l'assaut s'est poursuivi en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino, également lieu de rendez-vous de la communauté expatriée. 

L'action a été revendiquée dans la nuit par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
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