Marc Brunet est venu de Bois en Ardres près de Calais avec son épouse pour assister au match amical qui opposait vendredi la France à l'Allemagne, quand ils ont entendu des détonation. Incompréhension, panique, solidarité : il raconte

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Vingt minutes avant le match, Marc Brunet dînait sur le lieu des attentats, devant le fast food touché. Après coup, il se dit qu’il a eu de la chance. Lui et son épouse étaient venus de Bois en Ardres, près de Calais assister au match France-Allemagne au Stade de France.

Trois déflagrations très fortes les surprennent, à 21h20, 21h30 et 21h53. Les supporters, qui ne se doutent pas de ce qui se trame à l’extérieur, redoublent d’enthousiasme.

Le match se poursuit

« Le match a continué classiquement, explique Marc Brunet, mais vers la fin de la deuxième mi-temps, on a commencé à recevoir des sms qui nous disaient ce qui se passait dehors. Tout le monde se passait le mot dans les tribunes, on a décidé de partir. » Le couple se trouve alors derrière les cages, il suit le mouvement de foule. Certaines tribunes sont déjà fermées, des supporters sont bloqués. Les sonneries de téléphone ont remplacé les cris euphoriques entendus pendant le match : une des priorités, rassurer les proches.

Dehors, c’est la panique. Impossible pour les calaisiens de récupérer leur voiture restée dans un périmètre de sécurité. « On nous a dirigés vers le RER les bras en l’air. La police criait « barrez-vous » et nous, on ne savait pas très bien où on allait, on se disait « est-ce qu’on va se prendre une balle ? » »
Dans le train bondé, Marc Brunet est surpris par deux chose : tous ces gens en bleu blanc rouge, l’air hagard. Mais aussi par cette dame qui les prend sous son aile : « Vous venez du Stade de France ? Je viens du Bataclan. J’ai vu des corps par terre ».

Entraide

Le couple est un peu perdu, il est venu en voiture, ne connaît pas le RER. La dame leur montre le chemin. Ce n’est pas le sien mais elle fait le détour. Elle leur offre des tickets pour leur éviter la queue pour en acheter.  « On voulait lui donner de l’argent. Elle a mis la main sur son cœur et nous a dit : « Partez ! Partez ! » ». Les autres passagers, qui voient les calaisiens « un peu paumés », leur demandent s’ils savent où dormir. Ils rejoignent finalement de la famille du côté de Chartres.

Quand nous les appelons samedi après-midi, le couple n’a pas récupéré sa voiture. Le périmètre est encore fermé et Marc Brunet craint de revenir sur place : « Bien sûr, il y a des protections policières mais hier aussi, quand on est arrivés au stade il y avait des hommes en arme et des hélicoptères, ça n’a pas empêché les attentats. »
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