L'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris avait dans le passé côtoyé un jihadiste belge notoire du groupe Etat islamique, considéré en Belgique comme le cerveau des attaques déjouées en janvier à Verviers (est), affirme le journal flamand De Standaard lundi.
"Les enquêteurs voient un lien avec Verviers" titre en une le journal flamand en référence à une cellule jihadiste qui s'apprêtait à s'attaquer à des policiers
ou des commissariats, démantelée en janvier en Belgique quelques jours après les attentats contre Charlie Hebdo.
Selon De Standaard, les noms de Brahim Abdeslam, mort en actionnant une ceinture d'explosifs Boulevard Voltaire à Paris vendredi soir, et Abdelhamid Abaaoud, considéré comme le commanditaire des attentats projetés par la cellule de Verviers, apparaissent dans plusieurs dossiers criminels de droit commun, pour des faits commis à Bruxelles en 2010 et 2011.
Condamné à 20 ans de prison
Abdelhamid Abaaoud, activement recherché dès le lendemain de l'assaut donné par la police contre la cache des jihadistes présumés à Verviers le 15 janvier 2015, avait affirmé avoir réussi à regagner la Syrie, dans Dabiq, le "magazine" en anglais du groupe Etat islamique (EI). Egalement connu sous le pseudonyme d'Abou Omar al-Baljiki, Abdelhamid Abaaoud apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités,s'adressant goguenard à la caméra alors qu'il conduit un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune.
Il a été condamné, en son absence, à 20 ans de prison en juillet à Bruxelles, dans un procès sur les filières de recrutement de jihadistes belges pour la Syrie. Il avait fait la une des journaux belges dès 2014, après avoir enlevé son propre frère Younès, emmené en Syrie alors qu'il était âgé de 13 ans, et qui a été surnommé "le plus jeune jihadiste du monde" par certains médias. Leur père, Omar Abaaoud, sans nouvelles de ses deux fils, s'est porté partie civile contre son aîné.