Le frère de Salah Abdeslam, un suspect-clé des attaques terroristes de Paris visé par un mandat d'arrêt international, "lui conseille de se rendre à la police", dans un entretien diffusé mardi sur le site internet de la chaîne française BFMTV.
Il s'était déjà exprimé ce lundi à la sortie de garde à vue. Mohamed Abdeslam, frère de Salah, l'homme le plus recherché d'Europe depuis 2 jours, a de nouveau pris la parole ce mardi.Dans un entretien accordé à BFM TV, il conseille à son frère de "se rendre" aux autorités." "Bien sûr que je lui conseille de se rendre. Nous sommes une famille, nous pensons à lui, nous nous demandons où il se trouve, a-t-il peur, s'alimente-t-il ? Le mieux effectivement serait de se rendre afin que la justice puisse faire toute la lumière sur cette histoire". Il a également indiqué son frère était pour l'instant "présumé innocent".
Mohamed Abdeslam affirme qu'il ne sait pas où se trouve son frère et dit comprendre que beaucoup trouvent surprenants que sa famille affirme n'avoir rien vu venir : "Ce que vous devez savoir, c'est que notre famille est choquée, triste, non pas d'apprendre que l'enfant est décédé mais d'apprendre qu'on a rien su faire. Vous avez raison, on vivait avec eux, pratiquement tout le temps. C'est une frustration qui nous pèse tous les jours de nous dire qu'on aurait peut-être pu faire quelque chose, peut-être pu éviter quelque chose."
"Il était musulman"
Le frère de Salah Abdeslam a également donné des indications sur la pratique religieuse de celui qui est présenté comme le logisticien des attentats de Paris : "Il était musulman. C'était un pratiquant. Salah était quelqu'un qui priait, ne buvait pas, se rendait de temps à en temps à la mosquée. Il s'habuillait normalement, Rien ne pouvait laisser penser que c'était un "radicaliste". Ça fait longtemps qu'il faisait le jeûne."
Mohamed Abdeslam avait lui-même été interpellé par la police belge, dans la commune de Molenbeek, avant d'être relâché sans poursuites judiciaires. Un troisième frère Abdeslam, Brahim est l'un des kamikazes morts dans les attaques qui ont fait 129 morts.