L'assaut mené mercredi matin à Saint-Denis a été décidé après que les enquêteurs ont recueilli un témoignage faisant état de la présence, sur le territoire français du Belge Abdelhamid Abaaoud, a annoncé le procureur de Paris François Molins.
"Les enquêteurs se sont orientés vers la piste de cet appartement (visé à Saint-Denis) après avoir recueilli un témoignage faisant état de la présence d'Abaaoud sur le territoire français" le lundi 16 novembre et "qui a fait l'objet de nombreuses vérifications téléphoniques et bancaires", a détaillé M. Molins, présentant Abaaoud comme un individu "suspecté d'être l'inspirateur de nombreux projets d'attentats ou attentats terroristes en Europe pour le compte de l'organisation terroriste Etat islamique".
Ni Abdelhamid Abaaoud, ni Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats du vendredi 13 à Paris, ne figurent pas parmi les huit gardés à vue. "Vers 4h45, le Raid est parvenu à interpeller trois individus, dont un était blessé par balle au bras. Ces trois hommes ont été immédiatement placés en garde à vue et leurs identités sont en cours de vérification", a ajouté François Molins. "Un corps criblé d'impacts" a également été découvert "dans les décombres de l'immeuble" mais son état "ne permet pas non plus à ce stade de l'identifier."
"Tout laisse à penser" que le groupe de personnes interpellées ou tuées mercredi matin lors d'un raid contre un appartement situé à Saint-Denis pouvait commettre un nouvel attentat, a déclaré le procureur de Paris, François Molins.