François Hollande a salué jeudi à Neuville-Saint-Vaast Xavier Bertrand vainqueur dimanche des régionales dans le nord grâce au retrait de la gauche, louant les valeurs de "fraternité", de "solidarité" et appelant à "la concorde" et à ne "pas transformer nos divergences en discordes".
Le président de la République, venu inaugurer dans le Pas-de-Calais un monument commémorant les fraternisations durant la Première guerre mondiale, a également salué Xavier Bertrand tout juste élu à la tête de la région. Xavier Bertrand "vient, après l'épreuve du suffrage universel, de prendre la responsabilité de cette grande région Nord-Pas-de-Calais/Picardie", a rappelé M. Hollande. Il a évoqué "une responsabilité commune pour répondre (...) aux défis, aux alertes qui nous sont aujourd'hui lancées", a-t-il affirmé, lors de ce premier et hautement symbolique déplacement depuis les régionales.
"Notre pays a besoin de concorde"
Une référence à la fois à la percée du Front national, lors des élections des 6 et 13 décembre et aux attentats du 13 novembre. "La France est partagée entre des sensibilités différentes, elles sont nécessaires,indispensables même à la démocratie (...) Le débat est toujours utile, il est même inhérent à la République et rien ne serait pire que de l'éteindre mais face aux épreuves et aux défis, notre pays a besoin de concorde pour résister face à la menace terroriste, pour écarter la peur qui mine la cohésion, pour répondre aux conséquences des crises", a martelé le chef de l'Etat.Il s'exprimait en présence du président LR du Sénat, Gérard Larcher, et d'élus, de la régions de la majorité comme de l'opposition. "Voilà pourquoi nous avons besoin, au-delà de ce qui peut nous séparer, de concorde. Ne transformons pas nos différences en défiances, nos divergences en discordes. Nous sommes tous dépositaires de la République", a-t-il insisté.
François Hollande a exalté "la fraternité, valeur républicaine qui lie de manière indissoluble ceux qui vivent sur notre territoire" mais aussi "la solidarité qui nous conduit à n'abandonner personne à un sort qu'il n'a pas choisi".