Alors que les températures vont flirter cette semaine avec les 30°C, la plupart des stations de la côte belge sont contraintes d'interdire la baignade faute de personnel pour surveiller les plages.
Si vous avez prévu d'aller vous baigner sur la côte belge ces prochains jours pour profiter du soleil, méfiez-vous. L'été a beau jouer les prolongations, la saison est déjà terminée dans la plupart des stations balnéaires flamandes de la Mer du Nord. Et comme il n'y a plus de personnel pour surveiller les plages, la baignade est tout simplement... interdite.
Baignade interdite dans sept communes côtières sur dix
Seules trois communes font exception : à Coxyde, Blankenberge et Knokke, on peut encore faire trempette en allant à la plage, dans une zone restreinte, délimitée et surveillée. Et à Knokke, ce n'est possible que le week-end. Mais sur les sept autres communes du littoral, pas question de se mettre à l'eau, ce qui agace prodigieusement Steve Vandenberghe, le bourgmestre de Bredene, à côté d'Ostende, qui appelle à une plus grande uniformité. "Soit on peut nager dans toutes les municipalités côtières, soit nulle part", peste-t-il dans Het Nieuwsblad. "Il y aura une multitude de gens sur la côte. Ils voudront tous venir à la mer, surtout mercredi après-midi. Mais ce ne sera pas possible sur la majeure partie de la côte : les étudiants sont partis et ne peuvent plus travailler comme maîtres-nageurs et le matériel est déjà souvent stocké."Coût élevé
A Bredene, la baignade est surveillée, donc autorisée, du mois de juin au premier week-end de septembre. La municipalité de Knokke, elle, a souhaité garder ses maîtres-nageurs jusqu'au 20 septembre. "C'est un service indispensable pour les résidents et les touristes", estime dans Het Nieuwsblad, Tom Clocle, responsable du poste de secours. Mais cela a un côut et toutes les communes du littoral ne peuvent pas forcément s'aligner sur cette très chic station balnéaire. "Pour les seuls mois de juillet et d'août, on parle d'environ 3 millions d'euros pour payer les sauveteurs sur notre côte", explique Johnny Devey, le président de l'Intercommunale des services de sauvetage de la côte de Flandre Occidentale (IKWV). "Décider d'en déployer plus a donc d'énormes implications budgétaires"."La présence des sauveteurs est un choix autonome des municipalités", rappelle Marc Vanden Bussche, le bougrmestre de Coxyde, qui dispose, lui, du personnel nécessaire. "Nous les avons prolongés pour la prochaine semaine. Nous nous sommes montrés flexibles. Il y a moins de monde en semaine mais les gens qui le souhaitent, par exemple les personnes pagées ou les écoles, peuvent de cette manière venir se baigner en toute sécurité". Dans les autres communes qui n'autorisent pas la baignade, les contrevenants s'exposent à une amende de 250 euros.