Le nombre de migrants dans les camps de Téteghem et de Grande-Synthe, tous deux proches de Dunkerque, a baissé en raison notamment d'un renfort de la présence policière et du démantèlement des réseaux de passeurs, a indiqué mercredi le maire de Téteghem.
"Fin septembre, il y avait 517 migrants à Téteghem, désormais on est redescendu à 285 après le comptage de ce matin", a déclaré Franck Dhersin maire (Les Républicains) de cette ville de 7.000 habitants, rappelant qu'il y avait 80 migrants au début de l'été.
Cette baisse du nombre de clandestins s'explique notamment parce que "le réseau (de passeurs, ndlr) du camp est tombé il y a quinze jours" et "qu'il y a une pression policière de plus en plus forte", a dit le maire, précisant que les membres du réseau de passeurs étaient "des Irakiens avec des passeports britanniques".
Également en baisse à Grande-Synthe
Le nombre de migrants dans le camp voisin de Grande-Synthe est descendu de mille à 880, selon un décompte effectué également mercredi, a indiqué M. Dhersin après s'être entretenu avec le maire de Grande-Synthe, Damien Carême.Ces deux camps sont constitués majoritairement de Syriens, et aussi d'Irakiens, d'Iraniens et d'un petit nombre de Vietnamiens, selon la même source. "Je souhaite que ce camp de Téteghem diminue le plus possible et qu'on règle ce problème avant le 30 octobre car après ce sera la période d'hiver et donc difficile de déloger les gens", a dit M. Dhersin, soulignant "l'exaspération" des habitants de sa commune.
En comptant les quelque 3.000 migrants présents à la jungle de Calais, ce sont environ 4.000 migrants qui se trouvent dans le Calaisis et le Dunkerquois dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme une terre promise et l'aboutissement de leur périple.