On vous explique pourquoi les deux matches risquent d'être difficiles... et pourquoi les Lensois ont des raisons d'y croire.
Le Paris FC, c'est fait. Troyes, c'est fait. Le rêve de Ligue 1 continue, pour le RC Lens qui doit désormais battre le DFCO en deux matchs : un premier à Bollaert le jeudi 30 mai et un second au Stade Gaston-Gérard de Dijon le dimanche 2 juin.
Le 17e de Ligue 1 (34 pts), entraîné par l'ancien coach lensois (2013 à 2016) Antoine Kombouaré, représente le dernier obstacle à abattre. Quelles sont les chances des Sang et Or ?
Pourquoi ce sera difficile
"On sait que ce sera dur, on sait que ce sera face à une équipe de Ligue 1" concédait vendredi soir après le match Guillaume Gillet, pour qui "le mot d'ordre, c'est de bien récupérer." Car les Lensois ont connu une semaine éprouvante : à Paris comme à Troyes, ils ont joué jusqu'à la fin des prolongations.Les réactions après @estac_officiel - Lens#ESTACRCL #rclens #TousEnSangEtOr
— Racing club de Lens (@RCLens) 24 mai 2019
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Vendredi soir, contre Troyes, ils ont même joué à dix pendant une vingtaine de minutes. "On a une petite semaine, ça va faire du bien !" s'enthousiasme l'arrière-droit.
En face, forcément, les Dijonnais seront plus frais. Le DFCO reste sur une série de trois victoires à domicile (contre Rennes, Strasbourg et, hier soir, contre Toulouse)
Et puis il y a le cas Jean-Louis Leca. Le gardien lensois a été expulsé à la 40e minute après un coup de sang en réaction au pénalty sifflé pour Troyes. Il a certes été remplacé avec succès par Vachoux pendant le reste du match, mais les Sang et Or seront pénalisés pour un, sinon deux matchs.
Enfin, les statistiques ne jouent pas en faveur des Lensois : les trois derniers matchs joués entre le RC Lens et Dijon, lorsque le DFCO était en Ligue 2, s'étaient soldés par deux nuls (en 2014 et en 2015) et une victoire dijonnaise (en 2016).
Pourquoi il faut y croire
Oui, les Lensois sont fatigués. Oui, jouer 240 minutes en trois jours laisse des traces. Et pourtant les Sang et Or semblent infatigables, comme le souligne le coach Philippe Montagnier : "On a l'impression que les joueurs sont indestructibles, parce que put***, on a refait 120 minutes, tout le monde s'attendait à ce qu'on soit fatigués et finalement l'équipe a des ressources physiques et bien sûr mentales !"Cette fois-ci, les Artésiens ont d'ailleurs près d'une semaine pour se remettre. Et la ferveur des supporters, elle, ne risque pas de retomber. "On est habités par quelque chose de plus grand que nous, de plus fort, portés par le peuple Sang et Or" sourit le technicien. "Ça donne des forces."
Et d'ajouter : "On a notre finale à jouer, on jouera notre coup à fond. On part une nouvelle fos challenger, mais avec un état d'esprit comme ça on peut renverser des montagnes."
?️Philippe #Montanier : "On sera encore challenger aux barrages. Mais ça nous va plutôt bien jusqu'à présent."#ESTACRCL #PlayOff2 #FierDEtreLensois #rclens
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En face, Dijon s'est sauvé de justesse. D'abord parce que le DFCO était mené à la mi-temps par Toulouse. Et ensuite parce que sa victoire aurait été inutile si Caen n'avait pas de son côté battu Bordeaux. Les Dijonnais finissent ainsi à 34 points, devant Caen à 33 points.
À cela s'ajoute, pour le club de Côte-d'Or, un handicap de taille : son attaquant Julio Tavares, auteur du deuxième but vendredi soir, est blessé à un ménisque et pourrait manquer le barrage aller. "C'est mal engagé, mais il faudra attendre les résultats des examens que le joueur va passer" a indiqué Antoine Kombouaré, pessimiste.
Les joueurs de Dijon, en tout cas, ne sous-estiment pas le challenger. "Il reste deux matches ultra important" a confié Wesley Lautoa, pour qui "il faut récupérer parce que Lens ça va être un gros morceau."
"Lens sera un adversaire très coriace" a salué de son côté Kombouaré. "C'est une bonne équipe, solide, athlétique. On va bien se préparer pour ce match."
Et le président du DFCO, Olivier Delcourt, de décrire "une belle équipe qui a déjà passé deux barrages. Ils sont sur une bonne dynamique, mais nous aussi on est sur une bonne dynamique."
Quatre ans après leur saison éclair en Ligue 1, les joueurs du RC Lens ont désormais leur destin entre les pieds.