Des perquisitions ont également été menées en France, en Allemagne, en Bulgarie, en Slovaquie, aux Pays-Bas et aux États-Unis.
Treize personnes ont été interpellées en Belgique dans un coup de filet soutenu par Europol qui vise "une organisation criminelle belgo-arménienne" spécialisée dans le trucage de matches de tennis, a annoncé ce mardi 5 juin le parquet fédéral belge.
L'instruction confiée à un juge belge de la région de Gand a débouché sur des perquisitions également en Allemagne, France, Bulgarie, Slovaquie, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, est-il précisé. Les soupçons de corruption concernent des joueurs qui évoluent dans les tournois secondaires, ede niveaux "Future" et "Challenger".
21 perquisitions
En Belgique, à l'issue de 21 perquisitions menées mardi matin, "13 personnes ont été privées de liberté pour audition. Le juge d'instruction décidera ultérieurement de leur éventuel maintien en détention", souligne le parquet dans un communiqué. Aucune précision n'est donné sur l'issue des perquisitions à l'étranger.
L'enquête soupçonne une corruption "active" de joueurs de tennis professionnels depuis 2014 à travers le monde.
Ils utiliseraient l'argent mis à leur disposition dans des bureaux de pari afin de miser sur des matches de divisions inférieures à l'étranger
Elle découle du travail de la Commission des jeux de hasard dépendant du ministère belge de la Justice, alertée dès 2015 par diverses officines de paris sur le fait que "de nombreuses personnes d'origine arménienne séjournant dans notre pays se seraient rendues coupables de trucage de matches dans le milieu du tennis".
Les suspects, indique encore le parquet fédéral, "répondent presque tous au même profil (pas de revenus, pas de travail, insolvables, etc.)".
"Conformément à des instructions claires, ils utiliseraient l'argent mis à leur disposition dans des bureaux de pari afin de miser sur des matches de divisions inférieures à l'étranger pour lesquels les gains ne sont pas très élevés (5.000 à 15.000 dollars US)", poursuit-il.
Pas de caméras dans ces tournois
Lors de ces tournois secondaires, "il n'y a généralement pas d'enregistrements par des caméras (...), si bien que les joueurs seraient plus facilement corruptibles et que les organisateurs de matches truqués généreraient beaucoup d'argent".
Les membres du réseau belgo-arménien, ayant chacun un rôle précisément spécifié, "se rendraient ainsi coupables de trucage de matches, de corruption, de blanchiment et de participation aux activités d'une organisation criminelle", toujours selon le communiqué.
Outre les 13 arrestations en Belgique, réalisées principalement dans la région de Bruxelles, deux autres ont également eu lieu aux Pays-Bas, selon des médias néerlandais.