Belgique : la crise en Catalogne inspire-t-elle les indépendantistes flamands ?
"Ici c'est réglé politiquement, on a l'autonomie et ça va très bien, il n'y a pas de problème. Dans le temps il y a eu des clashs entre les francophones et les flamands mais maintenant c'est passé", conclut un marchand.
Les compétences d'une région
La Belgique a traversé une crise importante dans les années 2010 / 2011. La Flandre a alors obtenu davantage de compétences, d'autonomie. Dans ce café, certains souhaitent pourtant que les choses aillent encore plus loin. "Je veux plus d'autonomie", explique le gérant du bar. "Surtout l'autonomie fiscale. Je crois en une Europe avec des régions, pas des pays."
A Ypres, le N-VA, le parti nationaliste flamand, a remporté près de 30% aux dernières élections. Il fait aujourd'hui partie de la coalition au pouvoir en Belgique. En participant au gouvernement fédéral, il influence de l'intérieur.
"On se trouve déjà plus loin que la Catalogne, par exemple, notre ministre-président ne peut pas être imposé par la loi. On ne peut pas le commander comme le fait Rajoy avec Puigdemont", explique Dirk Vandenbulcke, Président du N-VA-Ypres.
Pour autant la Belgique marche sur des oeufs avec la crise catalane. L'an prochain, le parti nationaliste se présentera seul, sans alliance, aux élections communales. Histoire de jauger sa puissance et d'avancer ses idées...