Le trafic des trains, notamment Thalys et Eurostar, devrait être fortement perturbé mercredi et jeudi en Belgique à la suite d'un appel à la grève lancé par les syndicats de cheminots francophones.
Thalys "connaîtra d'importante perturbations sur l'ensemble du réseau", qui relie Bruxelles à Paris, Amsterdam et Francfort, a indiqué la Société nationale des Chemins de fer belges (SNCB).Les Eurostar effectuant la liaison Londres-Bruxelles ne pourront quant à eux circuler que "de et vers Lille Europe", a prévenu l'opérateur. "Le dernier train partant de Londres St Pancras le 5 janvier (...) à 19H34 heure locale aura désormais pour destination finale Lille Europe", précise un communiqué du groupe qui, comme Thalys, propose des facilités d'échange et de remboursement des billets.
Seuls les agents francophones, déterminés à poursuivre l'épreuve de force avec le gouvernement alors que leurs homologues flamands privilégient la concertation, devraient en principe cesser le travail en Wallonie (sud) et à Bruxelles.
De mardi soir à vendredi
La Flandre (nord) néerlandophone devrait néanmoins également être touchée, la plupart des trains transitant par la capitale. Ces actions débuteront mardi à 22H00 (21H00 GMT) et le trafic ne devrait reprendre que vendredi matin. Les deux principaux syndicats du pays, la centrale chrétienne CSC et le syndicat socialiste FGTB, réclament le maintien d'un nombre minimum d'agents, alors que 30% des cheminots atteindront l'âge de la retraite d'ici 2019.Ils contestent également un plan d'augmentation de la productivité décidé par le gouvernement, progressivement mis en oeuvre depuis 1er janvier. Mais sur la stratégie à adopter, les ailes flamandes et francophones de la FGTB et de la CSC ont étalé ces derniers jours leurs divisions, un événement rare dans l'histoire sociale du pays.
Si la plupart des autres organismes belges (partis, médias...) sont organisés en entités néerlandophones et francophones indépendantes, les syndicats ont pour leur part conservé leur structure nationale. Les branches flamandes de la CSC et de la FGTB du secteur du rail ont décidé le 31 décembre de lever le préavis de grève pour les 6 et 7 janvier, suivant la ligne du gouvernement qui a donné son accord pour nommer un "conciliateur" à condition
que l'appel à la grève soit levé.
La ministre du Transport Jacqueline Galant a déclaré lundi, à la télévision RTBF, qu'elle ne renoncerait pas à "la mise en oeuvre de la vision stratégique" pour le rail.