Quelques verres de trop, il suffit d'attendre quelque temps avant de reprendre le volant ? "C'est la fausse bonne idée". Deux associations de prévention pour la sécurité routière mettent en garde à deux jours du réveillon de la Saint-Sylvestre, souvent synonyme d'accidents de la route.
Si on a consommé trop d'alcool, "rouler les fenêtres ouvertes, boire des litres d'eau ou de café, emprunter les petites routes... Tous ces petits trucs et astuces ne sont pas efficaces", déclare Anne Lavaud, déléguée générale de Prévention routière.
Selon l'enquête "Les Français, le réveillon du nouvel an et l'alcool au volant" présentée jeudi, ce qui reste "la solution privilégiée, attendre pour reprendre le volant", peut s'avérer "dangereux (...) alors même que 51% d'entre eux ignorent le temps nécessaire pour éliminer un verre d'alcool", à savoir une à deux heures par verre d'alcool.
Des conditions météo défavorables
Cette année, avec un dimanche 1er janvier, "on cumule réveillon et weekend, une configuration accidentogène", relève Anne Lavaud, qui ajoute que les conditions climatiques (froid et verglas dans l'Est du pays) ne sont pas favorables non plus.
Selon Attitude Prévention, un tiers des Français a déjà vu repartir un conducteur ayant trop bu au réveillon. Mieux vaut dormir sur place, désigner un "Sam capitaine de soirée" qui ne boira pas et ramènera les autres ou bien "rentrer avec un professionnel (VTC, taxis, transports en commun)", recommandent les associations.
Les transports gratuits
Dans de nombreuses grandes villes de France, une partie des transports en commun fonctionnera toute la nuit. A Paris, dix lignes de trains-RER, six lignes de métro et de nombreuses lignes de bus continueront ainsi à fonctionner au delà du service habituel. En Ile-de-France, les transports en commun seront de plus gratuits du 31 décembre à 17h00 au 1er janvier 12h00.
En 2015, 3.464 personnes ont été tuées sur les routes. A l'occasion des fêtes de fin d'année, la Sécurité routière a également lancé une campagne contre l'alcool au volant, à laquelle ont participé plusieurs personnalités parmi lesquelles Denis Brogniart, Karine Le Marchand ou encore Michel Cymes.
Étude réalisée par internet du 18 au 28 novembre 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus.