L'accès au site était bloqué depuis le 8 juin.
Les salariés de l'usine du constructeur ferroviaire canadien Bombardier de Crespin (Nord) qui bloquaient depuis le 8 juin l'entrée du site ont mis un terme lundi à leur mouvement, selon des sources concordantes, trois syndicats se félicitant d'avoir "gardé" une semaine de congés.
Lors d'un CSE lundi matin, les représentants syndicaux ont voté contre la proposition de la direction de travailler une semaine de plus en juillet pour "rattraper" la fermeture de deux mois due au confinement.
L'usine, qui assemble notamment des Franciliens et des Régio2N, fermera donc trois semaines pour les congés, comme chaque été, a affirmé à l'AFP la direction, assurant que les syndicats n'ont pas fait de proposition en retour pour "pallier les deux mois de fermeture" liée au coronavirus.
Une semaine de congés conservée
"Nous avons gardé notre semaine de congés payés en juillet. La direction abandonne cette semaine obligatoire de travail", se félicitent dans un tract commun la CGT, la CFDT et Sud.
Depuis lundi, des salariés bloquaient chaque matin l'entrée de camions transportant des pièces détachées nécessaires à la construction des trains pour protester contre la proposition de la direction.
Pour la direction, cette proposition visait à livrer rapidement aux clients des trains commandés et à compenser une partie des pertes financières et salariales liées au coronavirus. "Cette semaine de travail supplémentaire serait payée l'équivalent de deux semaines, plus une prime exceptionnelle de 200 euros", assurait une porte-parole.
La direction avait adressé un courrier mercredi aux syndicats pour réclamer la fin "sans délai" des blocages qui "perturbent fortement l'activité" et sont "parfaitement illicites".