Des centaines de milliers de Britanniques se sont mobilisés dans les rues de Londres cet après-midi pour réclamer la tenue d'un référendum sur l'accord final du Brexit.
"I love Europe" (J'aime l'Europe), "Better together" (On est mieux ensemble), "Bollocks to Brexit" (Merde au Brexit)... Les slogans étaient presque aussi nombreux que les manifestants, ce samedi après-midi à Londres.
670 000 personnes ont marché pour réclamer la tenue d'un nouveau référendum sur l'accord final sur le Brexit, alors que le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne le 29 mars prochain. Du jamais vu à Londres depuis les manifestations contre la guerre en Irak, en 2003.
670 000 manifestants pour réclamer un second référendum sur le Brexit dans les rues de Londres, selon les organisateurs. Jamais autant de monde depuis les défilés contre la guerre en Iraq. #PeoplesVoteMarch pic.twitter.com/vFeXfjdzUs
— Philippe Bernard (@canalbernard) 20 octobre 2018
C'est l'association People's vote (la vote du peuple) qui a organisé la mobilisation. Depuis le début, elle rassemble en grande partie des Britanniques qui avaient voté contre le Brexit. Mais de plus en plus de déçus du Brexit, qui avaient voté pour la sortie du Royaume-Uni, ont également rejoint le mouvement.
INCREDIBLE shots of the packed streets of London, full of campaigners demanding a #PeoplesVote at the #PeoplesVoteMarch. Please RT: pic.twitter.com/XlV0NoDwWh
— People's Vote UK (@peoplesvote_uk) 20 octobre 2018
Les négociations sont encore en cours entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Concernant l'accord de retrait, c'est l'épineuse question de l'Irlande du Nord qui bloque. La première ministre britannique Theresa May refuse pour le moment l'accord de "backstop", qui permettrait à l'Irlande du Nord de rester dans le marché unique européen.
Sans accord sur les conditions du divorce, le Royaume-Uni quittera brutalement l'Union européenne le 29 mars. Par contre, si un accord est trouvé, une période de transition (jusqu'en 2021, voire jusqu'en 2022) permettra de réfléchir aux futures relations entre l'Europe et son voisin britannique.