Brexit : les pays membres de l'Union Européenne d'accord pour un nouveau report

Les 27 ont soutenu ce vendredi le principe de reporter une nouvelle fois la date de sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne afin d'éviter un "no deal". Sa durée est toujours l'objet d'un débat.

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Ce serait le troisième délai accordé pour une sortie initialement prévue le 29 mars dernier. Au cours d'une réunion des ambassadeurs qui se tenait ce mercredi soir à Bruxelles, les 27 pays membres de l'U.E. "sont tombés d'accord sur le besoin d'un report pour éviter un Brexit sans accord, a indiqué une source européenne. La durée du report est toujours en discussion."
 
La veille, le président du Conseil européen Donald Tusk avait plaidé pour repousser la date du 31 octobre. Une demande en ce sens avait été envoyée quelques jours plus tôt par un Premier ministre britannique pourtant hostile à ce principe. Boris Johnson était alors contraint par la loi de demander un report au 31 janvier 2020.
 
Au sein des 27, ce scénario est soutenu notamment par l'Allemagne et l'Irlande. Selon  un communiqué de Dublin, le Premier ministre Leo Varadkar a "souligné qu'il serait toujours possible pour le Royaume-Uni de sortir (de l'UE) avant le 31 janvier 2020 si l'accord de retrait était ratifié avant cette date." 
 
Côté français, après un vote du Parlement britannique acceptant le principe du nouvel accord de Brexit tout en rejetant le calendrier imposé par Boris Johnson pour l'adopter, la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Amélie de Montchalin avait estimé qu'une prolongation "purement technique de quelques jours" était envisageable, mais pas "une extension destinée à gagner du temps ou à rediscuter de l'accord".
 


Les ambassadeurs devraient poursuivre leurs discussions ce vendredi. Au Royaume-Uni, la situation reste en suspens : face au double vote du Parlement, Boris Johnson a annoncé interrompre l'examen de l'accord jusqu'à ce que soit fixée la question d'un report de la date de sortie. Si les 27 décident d'accorder à Londres un délai de trois mois, le Premier ministre pourrait tenter de déclencher des élections législatives anticipées.
 
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