Les négociations sur la future relation commerciale avec le Royaume-Uni s'annoncent très difficiles, ont mis en garde mardi les 27 pays de l'UE.
Réunis à Bruxelles pour adopter formellement le mandat de négociation avec Londres, les ministres des Affaires européennes de l'UE, ont insisté sur l'ampleur du travail à accomplir d'ici la fin de l'année.
Traité "très compliqué"
Les négociations doivent démarrer la semaine prochaine. "C'est un traité très compliqué. Ce sera une tâche très difficile, une longue route nous attend", a prévenu le ministre néerlandais, Stef Blok.
Les secrétaires d'Etat allemand et français ont insisté sur la nécessité de maintenir les conditions d'une concurrence loyale entre les deux zones.
"Une question centrale"
"C'est une question centrale pour nous (...) nous devons défendre les intérêts de nos entreprises", a déclaré l'Allemand Michael Roth.
"Il nous semble extrêmement important (...) que nous puissions sur la base des normes européennes dans le temps maintenir des conditions réciproques sur les aides d'Etat, les normes sociales, fiscales, environnementales, agricoles, sanitaires, pour nous assurer (...) de part et d'autre d'avoir un cadre économique équilibré et loyal", a prévenu la Française Amélie de Montchalin.
Plus que dix mois
Après le feu vert de leur ambassadeurs lundi, l'adoption du mandat mardi ne devrait être une qu'une formalité.
Ce feu vert est une étape décisive car il permet le démarrage des premiers pourparlers, début mars, entre l'UE et le Royaume-Uni, soit un peu plus d'un mois après son départ le 31 janvier.
Le mandat du négociateur britannique devrait être dévoilé jeudi. Londres et Bruxelles n'ont que quelques mois d'ici la fin de l'année pour s'entendre sur cette future relation, le temps de la période de transition pendant laquelle les Britanniques continuent d'appliquer les règles européennes.