Pour l'instant, la municipalité n'a pas tranché sur le sort de cette nouvelle oeuvre dérangeante.
Courant septembre, sur les murs de Bruxelles apparaissaient pour le plus grand embarras des autorités des fresques d’un genre particulier. Une femme nue, une pénétration, ou encore un sexe géant en face d’une école.
A l’époque le débat avait fait rage : fallait-il garantir la liberté de l’art ou les bonnes mœurs ? D’autant que, légalement, le street art est une forme de désobéissance.
Mais c’est un autre problème auquel est aujourd’hui confronté le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur. Une fresque, apparue récemment, qui représente cette fois un individu sur le point d’en égorger un autre.
"Nous sommes très tolérants mais dans ce cas-ci, même si ce n’était peut-être pas la volonté de l’artiste, la fresque appelle à la violence. Dans le contexte actuel, on se doit d’être prudents" a-t-il confié au journal Le Soir à propos de l’œuvre, peinte au bord du Canal, près du quartier de Molenbeek.
Mais le dessin pourrait également renvoyer à une œuvre bien connue : le sacrifice du fils d’Abraham par ce dernier, retenu au dernier moment par la main de Dieu. C’est le ministre de la culture flamand, Sven Gatz, qui a fait valoir sur twitter la ressemblance en cet artiste inconnu et Le Caravage, un maître italien du XVIIe siècle.
Nieuwe muurschildering Brussel = (alweer) controverse. Kunst is vrij. Verboden te verbieden aub. Of gaan we Caravaggio ook verbieden? pic.twitter.com/a1rvWMbl1R
— Sven Gatz (@svengatz) 21 janvier 2017
“Nouvelle peinture murale à Bruxelles = (nouvelle) polémique. L’art est libre. Attendez avant d’interdire pour interdire. Ou allons-nous aussi interdire Le Caravage ?" a interrogé le ministre sur le réseau social.
Pour l’instant, selon la presse belge, aucune décision n’a été prise.