Des opérations escargot ont été organisées dans et autour de Bruxelles, ce mardi.
Des centaines de taxis ont provoqué mardi des opérations escargot dans et autour de Bruxelles pour protester contre un projet de réforme du gouvernement régional jugé favorable aux services de voitures avec chauffeur de type Uber.
Dans la matinée, jusqu'à 650 taxis ont participé au mouvement, occasionnant d'importants ralentissements sur les grands axes, selon un chiffre communiqué par la police de la capitale belge.
Les autorités ont conseillé à la population de préférer les transports en commun à la voiture pour se rendre à Bruxelles, et la société exploitant l'aéroport de Zaventem a recommandé aux voyageurs de venir en train prendre leur vol.
Ce mardi #27mars, des gros embarras de circulation sont attendus dès 5 heures aux différentes voies d’accès menant à #Bruxelles suite à une action #savethetaxi du secteur #taxi
— PolBru (@zpz_polbru) 26 mars 2018
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Les chauffeurs, répondant à l'appel de la Fédération belge des taxis (FeBeT), dénoncent un projet de réforme visant à délivrer des licences de taxis non plus à des sociétés propriétaires de véhicules mais directement à des chauffeurs.
Au yeux de Sam Bouchal, secrétaire général de la FeBeT, ce système dit de "licence unique" est "une façon déguisée d'en finir avec le salariat".
Environ 70% des 1100 chauffeurs de taxis bruxellois sont des salariés, d'après cet organisme.
Les licences ou plaques qui leur permettent de circuler sont principalement détenues, au nombre de "trois en moyenne pour chacune, par 800 petites sociétés qui ont investi des montants importants", a déclaré M. Bouchal à la radio La Première (RTBF), "les grandes structures se comptent sur les doigts d'une main".
@SamBouchal: «On accuse les #taxis BXLois d’avoir loupé le "virage du numérique" mais il est tellement plus facile de développer des apps comme @Uber_BE sans tenir compte des règles en vigueur» https://t.co/mzY6QPQHYa
— Julien RENSONNET (@JulienRENSONNET) 26 mars 2018
De son côté, Uber Belgique défend l'attribution de licences à des chauffeurs afin d'"améliorer la mobilité à Bruxelles", qui compte parmi les grandes villes les plus embouteillées d'Europe.
La FeBeT reproche au ministre régional de la Mobilité, le socialiste flamand Pascal Smet, de prendre le parti "idéologique" d'Uber, et de vouloir réformer "coûte que coûte" le secteur, sans concertation.
"M. Smet n'est plus un interlocuteur, il a reçu mandat de la part du gouvernement pour négocier un nouveau plan taxis dont nous sommes demandeurs, mais depuis quatre ans il a préféré un bras de fer avec le secteur", a souligné M. Bouchal.