Des incidents ont éclaté mercredi en fin d'après-midi entre migrants et forces de l'ordre sur la rocade menant au port de Calais et dans la lande où se trouve le camp de réfugiés.
Vers 19H30, le calme est revenu progressivement et le trafic a repris un cours normal sur la rocade, selon plusieurs sources. "Vers 18H00 des migrants présents en nombre ont provoqué des ralentissements sur la rocade portuaire", a indiqué à l'AFP la préfecture du Pas-de-Calais.
"Les migrants ont jeté des projectiles et ont tenté de monter à bord de camions. Il y a eu un ralentissement sur le secteur", a ajouté cette source, précisant que des gaz lacrymogènes "avaient été utilisées par les forces de l'ordre pour évincer les migrants" de la rocade et que "la situation était maîtrisée". Selon Gilles Debove, policier et représentant syndical Unité SGP-Police Force ouvrière, les clandestins "ont arraché les nouvelles grilles mises en place" pour protéger l'accès au terminal portuaire.
Les No Border en accusation
"Ils ont été repoussés dans la lande et il y a eu des jets de gaz lacrymogènes des forces de l'ordre", a-t-il dit. "D'après ce que j'ai vu, c'est une opération orchestrée par les migrants vraisemblablement aidés par les No Border", une des associations de défense des migrants très active localement, a expliqué à l'AFP Philippe Mignonet maire adjoint de Calais, en charge de la sécurité.Environ 3.000 migrants, venus principalement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan sont présents sur une lande, souvent appelée "Nouvelle jungle", à proximité du centre d'accueil de jour Jules-Ferry, situé à une heure à pied du centre de Calais. Les clandestins tentent régulièrement de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado, en essayant de monter dans des poids lourds qui prennent soit des ferry soit les navettes ferroviaires du tunnel sous la Manche.