Redoutant de devoir supporter un désengagement financier de la région Île-de-France, Jean-René Lecerf (LR) a tenu à réaffirmer, sans la dépasser, la participation du département Nord au financement du Canal Seine-Nord.
EXTRAIT La Voix est libre le canal Seine NordLors de l’émission La Voix est libre sur France 3 Nord Pas-de-Calais, Jean-René Lecerf (LR) a confirmé que le département Nord financera sa part du projet Canal Seine-Nord, mais refuse d’aller au-delà de l’engagement initial.
900 millions d'euros à trouver ?
“Il manque 900 millions, l’Île-de-France se retire du financement, explique le président du conseil départemental. Donc on va répartir sur les uns et les autres le milliard supplémentaire qu’il y a à trouver.” A ce sujet, Jean-René Lecerf se veut catégorique : “Là, la réponse est non. Ce sera 200 millions [pour le département Nord], pas un centime de plus !“
Chacun sa part
Une position qui ne serait pas motivé par la crise budgétaire qui frappe les départements, a indiqué le président du département Nord. “Il va falloir assumer les engagements financiers de chacun.” La région NPDC mobilise 300 millions d'euros, les départements du Nord 200 millions et le Pas-de-Calais 130 millions..@JrLecerf:"Nous sommes capables de faire face à l'engagement pris de 200M d'euros pour le Canal Seine-Nord"#LaVoixEstLibre
— DépartementEnDanger (@unionpourlenord) 30 avril 2016
15.000 emplois à la clé
“Aujourd’hui, il nous faut l’engagement de l’Île-de-France ! a déclaré pour sa part Michel Dagbert, président socialiste du conseil départemental du Pas-de-Calais, faisant état d’une conversation en ce sens mardi 26 avril avec le ministre des Transports Alain Vidalies.Estimé à un coût oscillant entre 4,5 à 4,8 milliards d'euros et créateur de 14.000 à 15.000 emplois, le projet sera financé à 40% par des fonds européens.
Début des travaux en 2017
Le 20 avril, le conseil des ministres a créé par ordonnance le projet de société du Canal Seine-Nord. Un pas de plus vers la concrétisation du projet. Une fois la Déclaration d’utilité publique (DUP) obtenue, le gouvernement souhaite faire débuter les travaux en 2017, qui se poursuivront jusqu’en 2023.Elargir les voies fluviales
Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres. En outre, six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.Le nouveau canal permettra ainsi le transport de chargements de fret fluvial qui atteindront, par convoi, jusqu'à 4.400 tonnes, soit un équivalent de près de 180 poids-lourds.