Des milliers de chiens, accompagnés de leurs maîtres, sont descendus dans les rues de Londres ce dimanche pour protester contre le Brexit et demander un "ouaferendum". Une manifestation surprenante pour mettre en lumière les conséquences du Brexit sur les animaux domestiques.
Il n'y a que les Britanniques pour organiser une manifestation politique... avec leur animal de compagnie au premier plan. À Londres de dimanche après-midi, ils étaient plusieurs milliers, accompagnés de leur chien, à protester contre le Brexit. Leur revendication ? Un "ouaferendum" pour que les 54 millions d'animaux domestiques britanniques aient leur mot à dire sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue le 29 mars prochain.
"Nous voulons créer le plus grand aboiement du monde", a expliqué dans un communiqué l'auteur de l'initiative, Daniel Elkan, capitalisant sur l'amour immodéré des Britanniques pour leurs animaux domestiques afin de tenter de bloquer le Brexit.Nous voulons créer le plus grand aboiement du monde
Au moins un millier de chiens défilent dans Londres pour réclamer le "wooferendum", un nouveau référendum sur le #brexit pic.twitter.com/wfSPKyyoKz
— Marion L'Hour (@MarionLHour) 7 octobre 2018
Avec ce mouvement "par les chiens, pour les humains", il espère rassembler 4 à 5 000 chiens qui défileront dans le centre de la capitale pour rallier le Parlement et remettre au 10 Downing street, les bureaux de la Première ministre conservatrice Theresa May, une pétition dans laquelle les signataires réclament un nouveau référendum sur le Brexit.
Les pétitionnaires ont mis sur Youtube une vidéo, "The Wooferendum is coming" ("le Ouaferendum arrive"), figurant divers chiens qui expriment leur point de vue sur la question à l'aide de pancartes.
"Nous savons que le Brexit sera désastreux pour les humains mais il pourrait s'avérer tout aussi nocif pour nos animaux de compagnie", affirme Dominic Dyer, un des organisateurs du Ouaferendum.
Les Britanniques craignent notamment une pénurie de vétérinaires en cas de Brexit. Selon une étude du Royal college of veterinary surgeons, la moitié des 2 000 vétérinaires qui s'installent chaque année outre-Manche a été formée dans un autre pays de l'Union européenne.
Les chiens britanniques pourraient également voir le prix de leurs croquettes augmenter de manière significative avec la chute de la livre sterling. Et éprouver, tout comme les êtres humains, plus de difficultés à voyager en Europe, et être mis en quarantaine avant de pouvoir entrer dans certains pays.