Un salarié de Clarebout Potatoes a perdu la vie dans un accident du travail, le 24 octobre dernier, dans l'usine de Warneton (Belgique). Depuis, un ancien salarié a diffusé des photos prises dans l'usine, montrant des conditions de travail très dégradées. La société a réagi dans un communiqué.
Le 24 octobre, un salarié originaire de Wattrelos était décédé dans un accident de travail, écrasé sous un chariot élévateur, dans l'usine de Clarebout Potatoes à Warneton (Belgique).
Peu après, un ancien salarié de l'entreprise avait diffusé des photos prise à l'intérieur de l'usine. Elles montraient des conditions de travail très dégradées. Des sols gras, glissants, des frites agglomérées, de l'huile sur toutes les surfaces, des machines jamais nettoyées.
Vendredi, la société, qui se refusait jusqu'ici à tout commentaire, a enfin réagi dans un communiqué. Clarebout Potatoes affirme qu'elle "a fait de la sécurité, de la propreté et des conditions de travail sa plus grande priorité."
Selon elle, les photos ont été prises "pendant des interventions techniques ou des opérations hebdomadaires de nettoyage des lignes".
Elle ajoute : "Nos chefs d’équipe sont en permanence formés pour veiller au maintien de la sécurité sur le lieu de travail". L'ancien salarié nous avait pourtant confié : "Quand on voit la saleté qui traîne partout, et quand on le signale aux supérieurs, ils disent 'c'est pas grave, c'est normal'".
"L'une des entreprises les plus sûres"
"Clarebout Potatoes est aujourd'hui l'une des entreprises les plus sûres et les plus avancées du secteur agroalimentaire", affirme le communiqué.Pourtant, en 18 mois, deux personnes sont mortes dans les usines de Clarebout. Et une autre affaire a touché l'entreprise en juillet. 85 salariés avaient été frappés par une maladie étrange à Neuve-Eglise : fièvre, courbatures, maux de tête.
"Nous sommes conscients que nous devons, tous ensemble, à tous les niveaux de l’entreprise, continuer à travailler afin d’améliorer encore davantage le comportement de chacun et notre culture en matière de sécurité", reconnaît tout de même l'entreprise.