"Ce que j'ai ressenti, ce n'est pas une crise. C'est un déchirement"
Les élus de la majorité ont applaudi, debout et longuement, Xavier Bertrand lorsqu'il est monté à la tribune pour faire son premier discours de président du Conseil régional. Durant la campagne, "ce que j'ai ressenti, ce n'est pas une crise. C'est un déchirement. La démocratie est en danger car le pacte social qui la sous-tend est rompu", a déclaré Xavier Bertrand, la voix moins voilée par la solennité que le soir du deuxième tour. Evoquant l'absence de la gauche dans l'hémicycle, M. Bertrand a réitéré son intention de réunir "une fois par trimestre, les parlementaires régionaux et les élus des grandes collectivités pour évoquer avec eux les sujets de notre territoire".
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Xavier Bertrand : premier discours de président de région
Il a souhaité mettre en place "dès le mois prochain la conférence des territoires prévue par la loi" dans chaque région. L'ex-candidat désormais président a déroulé une partie de son programme, notamment en matière d'emploi. "Nous aiderons en premier les créateurs de richesses, c'est-à-dire les entrepreneurs, ceux qui tous les jours, donnent du travail, innovent, investissent, réussissent, résistent", a dit Xavier Bertrand, évoquant notamment "le financement d'une partie des charges pour tout nouvel emploi". Le nouveau président de la Région a également livré sa volonté de confier "l'égalité des territoires" à Valérie Létard (UDI), et la vice-présidence aux Transports à Gérald Darmanin (LR). Xavier Bertrand a démissionné de ses mandats de maire de Saint-Quentin et de député de l'Aisne. Il reste président de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin.