Un accord a été trouvé entre la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique, afin de mettre en place un contrôle systématique des passagers des trains transfrontaliers. Objectif : lutter contre d'éventuelles attaques terroristes dans les transports.
La France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique se sont mis d'accord pour expérimenter d'ici "la fin de l'année" le contrôle automatique et préalable des passagers des Thalys et des Eurostar, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Intérieur belge. Concrètement, les données renseignées par les voyageurs qui achètent un billet de ces compagnies seront échangées en amont entre ces quatre pays afin de pouvoir être contrôlées automatiquement par les autorités, a expliqué une porte-parole du ministère.
Projet pilote pour experimenter un PNR ferroviaire entre la France, les Pays-Bas, la Belgique et la Grande-Bretagne #JAI #MaltaEU2017 pic.twitter.com/MYjf9GFmqO
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 26 janvier 2017
Le transfert des données des dossiers passagers (PNR) est déjà prévu par une directive européenne qui doit entrer pleinement en application en 2018, mais celle-ci ne concerne "que les avions, pas les trains", a souligné cette même source. Ce dispositif vise à détecter les profils à risque chez les voyageurs, notamment ceux susceptibles de préparer des attaques terroristes.
Opérationnel avant la fin de l'année
Selon le ministère de l'Intérieur belge, les quatre pays concernés vont dans un premier temps développer une "task force" pour discuter des modalités de mise en place du dispositif. La question du contrôle physique des documents d'identité des passagers, qui doit compléter le dispositif, y sera notamment débattue. "Notre intention, c'est que le système soit opérationnel avant la fin de l'année", a déclaré le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon à la télévision VRT.
"Les passagers des trains internationaux à grande vitesse seront contrôlés"Passagiers op internationale hogesnelheidstreinen worden gecontroleerd https://t.co/3AHV6F0yxz
— Jan Jambon (@JanJambon) 27 janvier 2017
Ce "projet pilote", qui devra "associer étroitement les compagnies privées", répond "à l'impératif de renforcement de la sécurité dans les transports, dans le contexte de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé", a commenté le ministère français de l'Intérieur. Les passagers sont déjà contrôlés dans les Eurostar, le Royaume-Uni ne faisant pas partie de l'espace Schengen. Mais les contrôles ne sont pas systématiques dans les Thalys, dans lequel un jihadiste marocain avait tenté de commettre un attentat en août 2015.