Les cas d'adolescents morts des suites du coronavirus sont rares. Mais partout en Europe, ils montrent combien le virus est encore mal connu et dangereux.
Un adolescent britannique de 13 ans est mort lundi après avoir été testé positif au nouveau coronavirus, ont annoncé mardi l'hôpital où il est décédé et sa famille, selon laquelle il n'était atteint d'aucune pathologie sous-jacente. Il s'agit de la plus jeune victime du Covid-19 connue au Royaume-Uni. La plus
jeune victime recensée dans un pays européen est une adolescente de 12 ans, morte en Belgique.
Le jeune garçon est mort lundi, après avoir été testé positif au Covid-19 vendredi, au lendemain de son admission au King's College Hospital de Londres, selon un communiqué de sa famille, "plus que dévastée" par le drame. "Malheureusement, un garçon de 13 ans testé positif au Covid-19 est décédé", a déclaré un porte-parole de l'hôpital, adressant les condoléances de l'établissement à la famille.
Selon sa famille, le jeune garçon prénommé Ismail "a commencé à présenter des symptômes et des difficultés respiratoires et a été admis au King's College Hospital". "Il a été placé sous assistance respiratoire et plongé dans un coma artificiel et est décédé malheureusement hier (lundi) matin. A notre connaissance il n'avait pas de problèmes de santé sous-jacents", a affirmé sa famille.
Examen post-mortem
Ces cas restent très rares. "Seuls 0,3% de ceux qui présentent des symptômes nécessitent des soins hospitaliers et 0,006% meurent - en d'autres termes, deux cas sur 30 000 dans ce groupe d'âge ne survivront pas", explique le spécialiste santé de la BBC.
Si "nous savons qu'il est moins probable pour des enfants de souffrir de formes sévère du Covid-19 par rapport aux adules, ce cas souligne à quel point il est important que nous prenions toutes les précautions possibles pour réduire la propagation de l'infection", a réagi le Dr Nathalie MacDermott, enseignante au King's College. "Il est important qu'un médecin légiste détermine si un examen post-mortem est nécessaire pour déterminer la cause exacte de la mort", a-t-elle souligné. Il est selon elle "essentiel d'entreprendre des recherches pour déterminer pourquoi certains décès surviennent en dehors des groupes susceptibles de succomber à l'infection", personnes âgées ou ayant des problèmes de santé préexistants, car il pourrait exister une "susceptibilité génétique sous-jacente de la manière dont le système immunitaire interagit avec le virus".
"Quand on fait une infection grave, à tout âge, il y a des risques de décès", indiquait ce mardi sur franceinfo Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint Antoine à Paris, invitée de franceinfo. L'infectiologue rappelait que "toutes les années, dans le cadre de l'épidémie de grippe, il y a des enfants et des adolescents qui décèdent."
Le Royaume-Uni a déploré mardi 381 morts supplémentaires en une journée, un chiffre sans précédent depuis le début de l'épidémie, qui a fait 1.789 morts dans le pays.