Autrement, près de 750 000 tonnes de pommes de terre risquent d'être perdues.
"Des frites, des frites, des frites" pour sauver les producteurs de pommes de terre. L'organisation Belgapom, qui fédère les producteurs et transformateurs de pommes de terre, a alerté en fin de semaine dernière sur le risque de voir 750 000 tonnes de patates détruites, alors que la pandémie de coronavirus et les mesures de confinement ont largement freiné la consommation.
Deux fois par semaine au lieu d'une
Restaurants et cantines fermés, festivals annulés, friteries ouvertes (à emporter seulement), mais désertées... Une grande quantité de pommes de terre destinées à être transformées en frites à l'approche de l'été pourrait ainsi être perdue... à moins de doubler son régime hebdomadaire de frites !
"Mangeons tous des frites deux fois par semaine au lieu d'une seule fois", a exhorté le secrétaire général de Belgapom, Romain Cools.
Dons aux banques alimentaires
Craignant de devoir détruire une partie de ses stocks, Belgapom a d'ores et déjà annoncé la livraison de 25 tonnes chaque semaine aux banques alimentaires.
"Ainsi, une partie du stock de pommes de terre sera utilisée et nous pourrons éviter de perdre d'excellents produits, pour lesquels nos agriculteurs ont travaillé si dur", a déclaré au Brussels Times (article en anglais) la ministre de l'agriculture flamande Hilde Crevits.
Dans les Hauts-de-France aussi, la baisse de la consommation de frites font déborder les espaces de stockage. Début avril, le vice-président de la FDSEA nous indiquait que près de 500 000 tonnes de pommes de terre n'allaient pas pouvoir été transformées dans la région, faute de débouchés industriels.