Coronavirus : à Boulogne-sur-Mer, faute de demande, l'industrie de la pêche au ralenti

Depuis la fermeture des restaurants et des écoles, les pêcheurs se sentent de plus en plus menacés.

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Le secteur de la pêche est en eaux troubles. À Boulogne-sur-Mer, l'industrie tourne au ralenti depuis le début du confinement, décidé pour enrayer la propagation du coronavirus Covid-19. 

 

La demande en berne


En cause, principalement, la chute drastique de la demande – et donc du cours du poisson – depuis la fermeture des restaurants et des écoles. Sans compter que les gens évitent désormais de fréquenter les marchés, et privilégient les denrées moins périssables (pâtes, riz, boîtes, surgelés...) lorsqu'ils vont faire des courses.

"On a eu beaucoup d'annulations de commandes, de la restauration notamment, puisque tous les restaurants, bars, cafés sont fermés, donc on a eu un certain nombre de retours de la marchandises", confirme-t-on dans une entreprise de transformation du poisson, qui craint une baisse de la moitié de son chiffre d'affaires en mars.
 

Qui plus est, les pêcheurs ont été contraints de rentrer au port malgré des conditions idéales, après l'annonce d'Emmanuel Macron. "On a reçu un message du CRPM du Nord pour dire de rentrer à quai", nous indiquait mardi l'un d'entre eux. Certains craignaient de ne pas pouvoir repartir, mais le maire (PS) Frédéric Cuvillier, ex-Secrétaire d'État à la pêche, s'est voulu rassurant.

 

L'approvisionnement ou la vente de poissons pas interdits


"Il n'y a aucune disposition particulière qui empêcherait les bateaux de pêche d'aller pêcher et de sortir, et aucune disposition qui viendrait nterdire la vente directe du poisson parce que l'approvisionnement est assuré, parce que les règles d'hygiène et de sécurité sanitaires sont assurées", assure l'élu socialiste.

Cette situation ne touche pas que la Côte d'Opale. "Toutes les espèces nobles ne se vendent pas (turbot, barbue, Saint-Pierre, etc...) car ce sont des poissons souvent servis dans les restaurants. Et comme les restaurants sont fermés...", regrettait auprès de l'AFP le responsable adjoint d'une criée dans un village breton. Sur les marchés, on peut y voir des langoustines vendues à 6,80 euros le kg contre 12 à 13 la semaine dernière, de la sole à 8 euros contre 17, du turbot à 12 contre 35, faute d'acheteurs...
 
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