Les professionnels du tourisme s'inquiètent du maintien de la fermeture des bars, restaurants et hôtels au delà du 11 mai. Sur la Côte d'Opale, les vacances de Pâques riment habituellement avec le début de la saison. Mais avec l'épidémie de coronavirus, ce début de saison est plus que compromis.
Les vacances de Pâques viennent de commencer dans le Nord et le Pas-de-Calais mais contrairement aux années précédentes, les terrasses sont désertées du fait du confinement lié à l'épidémie de coronavirus. Si le déconfinement est annoncé au 11 mai, l'ouverture des bars et hôtels devra attendre car aucune date de reprise n'a été annoncée.
Difficile donc de penser à un retour normal avant l'été. Les professionnels du tourisme se montrent solidaires et prêts à s'adapter mais avec un secteur totalement à l'arrêt, Pierre Nouchi, président Union des métiers et des industries de l'hôtellerie du Pas-de-Calais, se dit inquiet : "Ces entreprises là vont avoir d'énormes difficultés à sortir de ce marasme. On va avoir beaucoup de casse, on l'estime entre 30 et 40%".
"C'est quand même énorme", ajoute-t-il. "Sachant qu'il y a quand même 10 000 employés qui travaillent hors saison et c'est aussi le cas de 3 000 entreprises, et ces chiffres ne valent que pour la côte uniquement."
50% de perte de chiffre d'affaires prévue pour les campings
Pour l'office Pas de Calais Tourisme, l'année touristique 2020 est compromise. Les campings annoncent d'ores et déjà une perte de chiffre d'affaires de 50 % et une fermeture inéluctable des petits établissements.
Pour autant, l'heure n'est pas à la résignation. Les 60 offices de la région mettent en commun leurs idées pour imaginer un été autrement et plus responsable. Diana Hunslow, directrice de Pas-de-Calais Tourisme compte viser des "clientèles locales" qui "vont vraisemblablement préférer rester chez elles et ne sortir qu'à la journée pour faire un peu d'excursionnisme."
Le gouvernement devrait annuler 750 millions d'euros de charge
Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé que le gouvernement travaillait à l'annulation de 750 millions d'euros de charges fiscales et sociales pour les entreprises des secteurs de l'hôtellerie, de la restauration et des arts et spectacles. Jusqu'à présent, ces charges n'étaient que reportées.
A la demande d’@EmmanuelMacron nous travaillons à l’annulation des charges dans les secteurs les plus en difficulté, comme la restauration et l’hôtellerie.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 15, 2020
Dans ces secteurs, nous avons déjà reporté 750 millions d’euros de charges. Nous les annulerons. #Europe1 pic.twitter.com/7BDvsoKJoC