Le confinement imposé en Belgique pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus a été prolongé de deux semaines jusqu'au 19 avril, a annoncé vendredi la Première ministre Sophie Wilmès à l'issue d'une nouvelle réunion du Conseil national de sécurité.
"Cette décision pourra être renouvelée de deux semaines jusqu'au 3 mai", a précisé la dirigeante libérale francophone, lors d'une conférence de presse. Les déplacements limités à l'"essentiel", imposés depuis le 18 mars, étaient initialement en vigueur jusqu'au 5 avril.
Cette obligation court désormais jusqu'au 19 avril, le dimanche marquant la fin des deux semaines de vacances scolaires de Pâques en Belgique. Dans ce pays de 11,4 millions d'habitants, les autorités sanitaires enregistraient vendredi 289 décès pour 7284 cas confirmés de contamination par le nouveau coronavirus.
Des chiffres qui empêchent encore de prédire avec précision le moment du pic de l'épidémie, attendu "dans les prochaines semaines". Même si "certains indicateurs montrent un ralentissement de sa croissance exponentielle", "il est beaucoup trop tôt pour affirmer que l'épidémie est sous contrôle", a affirmé Sophie Wilmès.
La Première ministre a confirmé que le télétravail devait être la norme dans le pays, et que tout déplacement "non essentiel" était proscrit, à l'intérieur du territoire comme au-delà des frontières. Depuis le 14 mars, écoles, cafés, restaurants et discothèques étaient déjà contraints de garder portes closes. Seules les crèches ont pu rester ouvertes.
Outre les courses au magasin d'alimentation ou à la pharmacie, restent autorisées les activités sportives et promenades en plein air mais en groupe restreint, avec un ami ou avec les membres de sa famille vivant sous le même toit.
Le week-end dernier des centaines de procès-verbaux ont été dressés à l'encontre de particuliers ne respectant pas soit les restrictions de déplacement soit la distanciation sociale, dans les parcs par exemple.
La prolongation du confinement a été décidée lors d'une nouvelle réunion du Conseil national de sécurité, rassemblant les principaux ministres du gouvernement fédéral et présidents d'entités fédérées autour de la Première ministre.