Les mesures de confinement et l'arrêt brusque de la majorité des déplacements ont des "conséquences extrêmement dures" sur l'économie britannique, plombant sa production de 31% et lui coûtant 2,4 milliards de livres par jour, d'après une étude du CEBR.
Le secteur manufacturier est l'un de ceux qui souffrent le plus avec une chute de production de 69% estimée au regard des mesures actuelles de confinement, ajoute le Center for Economic and Business Research dans cette enquête publiée ce lundi.
En valeur absolue au regard de sa part dans l'économie, c'est aussi le secteur qui "va voir la plus forte perte", coûtant "plus de 500 millions de livres par jour à l'économie", notamment parce que "l'essentiel des aides promulguées par le gouvernement visent les services", affirme le CEBR.
Il est donc probable que le Chancelier de l'Echiquier Rushi Sunak "devra étudier comment aider ce secteur pour éviter que des entreprises viables" avant la pandémie "ne fassent faillite", estime l'organisme d'études.
L'hôtellerie, le tourisme, les arts et les divertissements sont frappés encore plus durement, avec un effondrement de quelque 80% de leur production. La distribution est également très pénalisée même si une partie des ventes qui se font d'ordinaire en magasins se reporte sur les sites de vente en ligne.
Le secteur des services, qui représente 80% de l'économie britannique, s'en sort mieux "grâce à une meilleure capacité à travailler à distance", même si l'absence de nombreux employés malades du virus ou la chute de confiance du monde des affaires va peser sur les contrats et l'activité, estime le CEBR.
En revanche, le secteur du commerce alimentaire devrait enregistrer une hausse de 22% de sa production, "à cause des stocks constitués par les ménages et à cause de la fermeture temporaire des restaurants et cafés qui entraîne une plus grande consommation des ménages" chez eux, observe l'étude.
Le secteur de la santé voit aussi sa production augmenter et l'impact négatif est très modéré dans les activités scientifiques et techniques. Au niveau planétaire, le CEBR prévoit une contraction d'au moins 4% de l'économie cette année ce qui serait "deux fois plus qu'après la crise financière en 2009 et la plus forte chute du PIB en période de paix depuis 1931", à savoir à la fin de la Grande dépression.