Les buralistes font partie des commerces de première nécessité qui peuvent rester ouverts. Pour autant, le président de la fédération du Nord des buralistes Patrick Falewee appelle au civisme de ses clients.
► Les bureaux de tabac ont été retenus comme commerces de première nécessité. Comment avez-vous réagi ?Dans un premier temps, plusieurs de mes confrères ne savaient pas s'ils pouvaient rester ouverts car le Premier ministre a parlé de débits de presse, mais cela a été précisé le lendemain ou le surlendemain : les débits de tabac sont concernés.
La profession est contente de manière générale, même s’il y a des débitants qui préfèrent fermer par crainte de la maladie.
► Comment s’organise votre travail ? Des mesures sanitaires générales sont-elles prises ?
Nous prenons nos précautions et savons que la vie vaut plus que quoi que ce soit. Malgré cela, nous rencontrons des clients inconscients qui viennent juste pour acheter un ticket à gratter. Le tabac, la presse, les timbres-poste ou les timbres fiscaux, d’accord, mais là... Soyez responsables, ne venez pas pour un ticket à gratter !
Sur les conditions de travail, chacun est indépendant alors pour les vitres de plexiglass, je n’en sais rien. Le mètre de distance entre les clients s’est mis en place, mais beaucoup de débitants de tabac regrettent de ne pas avoir de masques, de gants et de gel hydro-alcoolique. C’est un message que nous relayons aux pouvoir publics.
► Les clients sont présents ?
Plusieurs débitants de tabac voient revenir les clients. Cela prouve bien que ces derniers allaient chercher le tabac ailleurs, notamment les clients des zones frontalières.
Pour ma part, dans le centre de Dunkerque, j’ai davantage de clients qu’avant. Cela s’explique notamment par la fermeture d’autres buralistes. En ce qui me concerne, pour l’aspect sanitaire, je travaille avec un seau, de la javel, et je me lave les mains régulièrement.