Covid-19 : l'ARS appelle les hôpitaux des Hauts-de-France à dégager 96 lits en réanimation, face à la deuxième vague

Cela passera principalement par des déprogrammations et reprogrammations d'opérations, jugées moins prioritaires.

Les hôpitaux s'apprêtent à affronter la seconde vague de l'épidémie de Covid-19. L'Agence régionale de la Santé (ARS) des Hauts-de-France a appelé dans un communiqué les établissements de la région à libérer un total de 96 lits de réanimation.

Un chiffre conséquent, puisqu'à titre d'exemple, avant le début de la crise sanitaire, on comptait un total de 438 places en réanimation dans la région (225 dans le Nord, 85 dans le Pas-de-Calais, 58 dans la Somme, 36 dans l'Oise et 34 dans l'Aisne).

Pour atteindre cet objectif de 96 places et faire face à l'afflux de patients Covid dans les jours et semaines à venir, "l’ARS Hauts-de-France a demandé aux hôpitaux d’engager sans attendre les déprogrammations et reprogrammations nécessaires pour armer en matériel et personnel 96 lits supplémentaires de réanimation." Autrement dit, les opérations jugées non-nécessaires seront reportées.

Une éventualité qui était déjà envisagée par les professionnels de la santé de la région, à l'image de Bruno Donius, directeur général des quatre hôpitaux du GHT de l'Artois, qui précisait mardi que "les médecins ont travaillé sur les possibilités de décalage de prises en charge, ce qu'on appelle des déprogrammations, avec dans la foulée immédiatement des reprogrammations qui seront proposées à chacun des patients de manière à ce que cette prise en charge ne soit pas trop décalée dans le temps."

Aggravation de la situation sanitaire

La situation sanitaire s'est rapidement détériorée ces dernières semaines dans les Hauts-de-France : le taux d'incidence (le nombre de tests positifs pour 100 000 habitants sur sept jours glissants) était de 324,4 cas à la date du 16 octobre, contre 216,3 la semaine précédente. L'augmentation est significative dans les quatre des cinq départements de la région :
  • dans le Nord : 483,2 cas pour 100 000 habitants, contre 315,1 la semaine précédente.
  • dans le Pas-de-Calais : 237,3 cas pour 100 000 habitants, contre 158,2 la semaine précédente.
  • dans la Somme : 113,2 cas pour 100 000 habitants, contre 111,8 la semaine précédente.
  • dans l'Oise : 229,3 cas pour 100 000 habitants, contre  158,4 la semaine précédente.
  • dans l'Aisne : 161,2 cas pour 100 000 habitants, contre 95,2 la semaine précédente.
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, le nombre de patients hospitalisés et en réanimation a également augmenté pour atteindre un niveau similaire au mois d'avril.
 
Dans la métropole de Lille, les chiffres communiqués par la préfecture sont particulièrement élevés. Lundi 19 octobre, le taux d'incidence s'élevait à 675,6 cas pour 100 000 habitants dans la MEL, contre 339,8 cas pendant la période du 30 septembre au 6 octobre. C'est encore plus frappant dans les villes les plus peuplées de la métropole :
  • à Lille : 422 cas pour 100 000 habitants, contre 271,9 au 6 octobre
  • à Roubaix : 1134,9 cas pour 100 000 habitants, contre 563,3  au 6 octobre
  • à Tourcoing : 953,1 cas pour 100 000 habitants, contre 566,3 au 6 octobre
  • à Villeneuve-d'Ascq : 518,1 cas pour 100 000 habitants, contre 282,3 au 6 octobre
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