Alors qu'il venait à peine de rouvrir le 21 août, le club échangiste situé près de Courtrai doit refermer ses portes, submergé par le nombre de clients qui se présentent chaque soir.
Il venait à peine de rouvrir au public après 6 mois de fermeture. L'Acanthus, le plus grand club échangiste du Benelux, referme à nouveau ces portes. Inutile de s'y présenter, l'ouverture à 16 heures ce dimanche après-midi n'aura pas lieu pour ce club situé à Harelbeke, près de Courtrai.
En cause, le trop grand nombre de participants qui se présentent aux abords de l'établissement chaque soir, un flux de personnes impossible à gérer pour le club. Après deux soirées ce vendredi et ce samedi, les gérants ont pris la décision de refermer l'Acanthus jusqu'à nouvel ordre.
"On a été obligés de couper le téléphone"
Pour les soirées du 21 et 22 août, l'inscription était obligatoire, pour permettre à l'établissement de tracer au mieux les participants. "Normalement, on a moins de monde le dimanche et le lundi, seulement une quarantaine de couples. Nous voulions donc ouvrir sans réservation", explique Laura Santele, gérante du club. Mais les deux dernières soirées ont vu débarquer des clients de Belgique, des Pays-Bas et même de Paris !"Nous recevions des centaines d'appels par jour, on a été obligés de couper le téléphone le soir. On dénombre déjà une soixantaine de personnes qui souhaitaient venir aujourd'hui", poursuit-t-elle. Si habituellement, l'Acanthus reçoit 500 à 600 personnes, sa capacité d'accueil au vu des contraintes sanitaires a été revue à 180 clients.
Le club a rapidement été débordé par les demandes, alors que toutes les inscriptions étaient pourvues. Des dizaines de voitures se présentaient aux abords du club. Laura Santele a choisi la prudence : "Nous préférons fermer plutôt que de mal accueillir nos clients et de gérer les refus."
Une ouverture pourtant bien conforme avec les règles sanitaires
Les deux premières soirées se sont cependant bien déroulées. Les clients devaient limiter leur déplacement, et un des restaurants des lieux avait été transformée en bar pour l'occasion, tout comme les discothèques, afin de garantir la distance entre les clients.Le port du masque était de rigueur, tout comme le gel hydroalcoolique. "La police était venue vendredi pendant la première soirée, pour contrôler. Toutes les règles ont été bien respectées. Les clients ont vraiment fait l’effort."
Mais désormais, plus question d'accueillir à nouveau des clients, les demandes sont trop nombreuses et impossible à gérer pour l'équipe du club. Aucune date de réouverture n'est pour le moment prévue : "Tant que notre capacité est limitée, ce n’est pas possible de rouvrir", conclut Laura Santele.
La Belgique en passe de franchir les 10 000 décès liés au Covid-19
Cette ouverture avait beaucoup fait parler en Belgique, alors que le pays est sur le point de franchir le cap des 10 000 décès causés par le coronavirus.Entre le 10 et le 16 août, 3 752 cas ont été enregistrés dans le pays. Ce chiffre est en légère baisse par rapport aux semaines précédentes, où plus de 4 000 cas avaient été détectés. Cela porte le total à 81 468 cas.La Belgique a durci ses mesures sociales face à la recrudescence des cas de Covid-19 au mois de juillet. Les citoyens doivent limiter leurs contacts : une "bulle sociale" de maximum 5 personnes par foyer a été fixée. Les rassemblements sont limités à 100 personnes en intérieur et 200 personnes en extérieur.
Malgré ces nombreuses mesures, bien plus restrictives qu'en France, le pays a encore du mal à contenir l'épidémie : entre le 13 et le 19 août, les décès ont progressé de 31 %, pour atteindre 9,7 par jour en moyenne, selon l'institut national de recherche belge Sciensano.