Le taux d'incidence dans les Hauts-de-France est toujours particulièrement élevé notamment dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Ceci étant, on observe une baisse du nombre de nouvelles contaminations faisant croire que le pic Omicron a bien été atteint.
C'est une tendance qui se confirme au niveau national. Le taux d'incidence particulièrement élevé ces dernières semaines est en train de baisser. En France, au 31 janvier 2022, il était de 3 285,4 alors qu'il a atteint 3 803,1 le 24 janvier selon les données de Santé publique France.
Une baisse qui laisse penser que le pic Omicron a été atteint. Dans la région où le nombre de contaminations a été particulièrement élevé, cette baisse s'observe également avec un taux d'incidence de 3 601,5 sur la semaine du 24 au 30 janvier contre 3 775,1 sur la semaine du 21 au 27 janvier.
Ainsi dans chaque département le taux d'incidence commence à reculer :
- Dans l'Aisne, il est passé de 3 339 cas pour 100 000 habitants le 24 janvier à 3 166 le 31 janvier.
- Dans le Nord, il est passé de 4 325 à 3 609 à ses mêmes dates.
- Dans l'Oise, il est passé de 3 545 à 2 836.
- Dans le Pas-de-Calais, il est passé de 3 861 à 3 614.
- Dans la Somme, il est passé de 3 464 à 2 988.
Selon le dernier point effectué par l'Agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, le nombre de nouvelles contaminations est également en légère baisse avec 214 746 nouveaux cas enregistrés sur la semaine du 24 au 30 janvier contre 228 176 sur la semaine du 17 au 23 janvier.
Ainsi face à cette amélioration, le gouvernement a déjà levé plusieurs restrictions comme l'obligation du port du masque à l'extérieur, les jauges dans les lieux recevant du public assis ou le télétravail obligatoire. Le ministre de la Santé Olivier Véran a aussi annoncé un assouplissement des règles d'obtention du pass vaccinal qui pourra être obtenu après deux doses et une infection au Covid-19.
Le nombre de patients Covid hospitalisés en légère hausse
"À l'échelon national, le pic est passé. Est-ce qu'il faut en déduire que la vague est terminée, que l'épidémie est derrière nous, non", alerte tout de même Geneviève Chêne, directrice générale de Santé Publique France.
Dans les Hauts-de-France, même si le variant Omicron provoque des formes moins graves de Covid, le nombre de personnes hospitalisées est toujours en hausse avec 2 479 patients Covid pris en charge à l'hôpital au 2 février contre 2 336 le 26 janvier. Le nombre de patients en réanimation a sensiblement augmenté également, passant de 277 le 26 janvier à 284 le 2 février.
Certains épidémiologistes restent tout de même optimistes quant à la suite. "On sent aujourd’hui que l’évolution de l’épidémie est en train de prendre un nouveau tournant, nous confiait dernièrement Philippe Amouyel, épidémiologiste au CHU de Lille. Pour freiner l’arrivée d’un virus, il faut qu’un maximum de personnes l’aient rencontré ou soient vaccinés. Ces espèces de couches immunitaires qui s’appliquent sur la population font que tout nouveau variant va devoir se confronter à cette immunité."
Concernant la vaccination, 77,6% des habitants des Hauts-de-France ont une vaccination complète et 54,6% ont effectué une dose de rappel.