D'une semaine à l'autre, le nombre de tests covid positifs, bien que toujours bas, a encore doublé fin juillet dans les Hauts-de-France. Les courbes des nombres d'hospitalisations et de patients en réanimation continuent de diminuer, mais se stabilisent.
La vaccination et le pass sanitaire sont-ils malgré tout suffisants, ou est-il trop tôt pour se rassurer ? Malgré une forte réaccélération de l'épidémie de Covid-19 - qui se confirme - sous l'effet du variant Delta, les hôpitaux des Hauts-de-France continuent globalement de se vider. Les chiffres départementaux présentent toutefois les premiers signes de stabilisation, voire de reprise.
En parallèle, le nombre d'habitants pleinement vaccinés approche les 3 millions : au 25 juillet, selon Santé publique France, 2 973 101 avaient reçu leurs deux doses (ou étaient immunisés par la maladie), soit environ 450 000 de plus que le 12 juillet. Ils sont 3 683 159 à avoir reçu au moins une injection.
Les hospitalisations reculent moins vite
Le 28 juillet, 835 malades étaient hospitalisés pour Covid-19 dans la région, contre 897 le 21 juillet et 1089 le 14 juillet, selon le dernier point épidémiologique de l'Agence régionale de santé (ARS). C'est le plus bas niveau depuis le 10 octobre 2020, presque quatre fois moins qu'au troisième confinement fin mars, mais la tendance ralentit. La chute se transforme en légère diminution.
Dans le détail, les hôpitaux de l'Oise ont même un peu plus de patients qu'avant : 124 hospitalisations contre 123 le 21 juillet. Cas particulier également, l'Aisne avait connu une hausse le 21 juillet (+12 patients en une semaine) et n'en est pas encore complètement revenu (-8).
Du côté des services de réanimation et soins critiques, l'évolution est la même que pour les hospitalisations en général : on passe de 139 lits covid occupés le jour de la fête nationale, à 91 le 21 juillet, et 77 ce mercredi.
L'Aisne suit cette fois la tendance régionale, avec trois patients contre quatre lors des deux précédents décomptes de l'ARS. L'Oise est stable (huit patients, comme le 14 juillet).
Les contaminations continuent de doubler, le Nord franchit un cap
On sait que les courbes hospitalières sont en décalage avec celle des contaminations. Or cette dernière ressemble fortement à la vague de l'automne dernier, avec un doublement des cas chaque semaine. Les niveaux ne sont pas les mêmes (beaucoup plus bas) mais cette croissance régulière appelle à la vigilance.
Du 19 au 25 juillet dans la région, 5028 personnes ont été testés positifs, contre 2356 la semaine précédente et 1273 début juillet. Rapporté au nombre d'habitants, cela signifie que le taux d'incidence est passé de 21,3 à 39,5 et désormais 84,3.
En ce moment-même, la barre des 100 cas pour 100 000 habitants est donc probablement en train d'être franchie. C'est d'ailleurs déjà acté dans le département du Nord : 104,4.
Le Pas-de-Calais et l'Aisne contribuent à contenir la moyenne régionale, avec une incidence proche de 70 mais toujours en forte augmentation. A noter que le département de la Somme, qui affichait le plus fort taux d'incidence de la région la semaine dernière, a bien réagi en enregistrant cette fois la moins forte augmentation (de 52,7 à 73).