Covid-19 - Déconfinement : des députés des Hauts-de-France demandent la réouverture des boîtes de nuit

Quarante députés, dont six des Hauts-de-France, signent un communiqué virulent contre la décision du gouvernement de ne pas rouvrir les discothèques avant septembre. 
 

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« Les discothèques ont été traitées avec une brutalité administrative obsolète », avancent 40 députés, signataires d’un communiqué pour demander la réouverture des discothèques. 

"Le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques"

Initié par Christophe Blanchet, député LREM du Calvados, le virulent communiqué a été signé par trois députés du Pas-de-Calais : Marguerite Deprez, Benoit Potterie et Jean-Pierre Pont, une députée du Nord : Florence Morlinghemet, un député de la Somme : Jean-Claude Leclabart et une députée de l'Oise, Carole Bureau-Bonnard.

Il intervient quelques jours après l’annonce de Matignon, samedi 20 juin, du maintien de la fermeture des discothèques jusqu’à septembre, au moins. "Le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques", a estimé l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), qui représente les 1 500 discothèques françaises.

Chiffre d’affaires : zéro 

“Je comprends l’enjeu économique des patrons de boîtes de nuit, c’est très pénalisant pour eux”, déclare la députée Modem de la 9ème circonscription du Pas de Calais, Marguerite Deprez. Après avoir rencontré à plusieurs reprises des propriétaires d’établissements de nuit, notamment vendredi dernier à Béthune, la députée considère que “ce sont des commerçants comme les autres et leurs réserves s’épuisent. S’ils ont droit au chômage partiel, il faut encore régler les frais, le loyer, et tout ça sans chiffre d’affaire, depuis maintenant trois mois. Mais pour combien de temps encore ?" 

C'est justement la question que se pose Bruno Mezouard, le patron des discothèques lilloises le Network, le Room, le Huit et du Set à Arras. Il souhaiterait rouvrir ses plus petits établissements cet été. S’il a déjà installé un portique pour prendre la température et projeter du désinfectant à l’entrée du Huit, il préfère attendre septembre pour envisager une réouverture du Network :“cette discothèque a une capacité de 1000 personnes, c’est impossible à gérer"

“Il faut responsabiliser et non pas infantiliser” 

Consciente du risque de transmission du virus engendré par une ouverture anticipée des discothèques, Marguerite Deprez a une pleine confiance en la jeunesse : “Je n'occulte pas l'enjeu sanitaire, mais ce sont des établissements fréquentés par des jeunes - 95 % ont moins de 25 ans indique le communiqué - , tandis 85 % des personnes décédées du Covid-19 ont plus de 75 ans. Il faut responsabiliser les jeunes, et non les infantiliser. Oui ils peuvent aller en boîte de nuit, tout en faisant attention lorsqu’ils côtoient leurs aînés”.  

Une action pour la “survie” des acteurs de la nuit a lieu ce mercredi à 20h30 dans la plus vieille discothèque de Paris, le Balajo. Marguerite Deprez y sera. 

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