Cette rencontre entre la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme et le club de football avait pour but de sensibiliser à la lutte contre le racisme. Elle intervient quelques jours après les cris de singes proférés contre Prince Gouano, lors du match entre Dijon et Amiens.
Après la bêtise, la réflexion. Jeudi 18 avril, six jours après les indéfendables et honteux cris de singes proférés par un supporter dijonnais à l'encontre du joueur de l'Amiens SC Prince Gouano lors du match de Ligue 1 Dijon-Amiens, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a organisé une rencontre avec les jeunes du centre de formation au sein des structures du club de football. L'objectif : sensibiliser ces derniers à la lutte contre le racisme dans le sport.
A l'occasion de cette rencontre prévue de longue date, mais qui a pris une résonance toute particulière en raison du contexte, le président de l'association, Mario Stasi, s'est exprimé dans un communiqué publié le même jour : "je veux dire combien je suis heureux de ce partenariat avec le club d’Amiens qui intervient quelques jours après que l’un de ses joueurs, Prince Gouano, a été victime de racisme lors du match Dijon-Amiens. À cette occasion, je veux également saluer l’attitude de ce joueur, du club et de la Ligue de Football Professionnel (LFP) qui a été exemplaire et digne face à l’expression du racisme".
Je veux dire combien je suis heureux de ce partenariat avec le club d’@AmiensSC qui intervient quelques jours après que l’un de ses joueurs, #PrinceGouano, a été victime de racisme lors du match Dijon-Amiens. Saluer également l'attitude exemplaire et digne du joueur comme du club https://t.co/X3JsySTR9p
— Mario Stasi (@MarioPstasi) 18 avril 2019
Une "maladresse anecdotique"
Concernant la polémique apparue suite aux critiques énoncées par la section locale de la LICRA (elle exigeait la présence de Prince Gouano à cette rencontre), Mario Stasi a tenu à calmer le jeu. "Une polémique a pu naître du fait de l’emballement de notre section locale qui, emportée par son militantisme, aurait souhaité impérativement la présence de Prince Gouano à cette formation et en a fait le reproche infondé au club".Pour le président, "cette maladresse est anecdotique au regard du combat" mené par la LICRA "sur le long terme". "Je sais pouvoir compter sur le club d’Amiens SC, son président et ses joueurs pour le mener avec nous, au rythme qui sera convenu ensemble pour mettre enfin le racisme hors-jeu", a-t-il conclu.