Ce mardi, l'ancien Premier ministre Manuel Valls et l'ancien ministre de l'Education Vincent Peillon ont présenté leur programme en vue de la primaire à gauche qui se déroulera les 22 et 29 janvier.
Vincent Peillon, candidat à la primaire initiée par le PS, a dévoilé mardi un programme "inscrit dans l'histoire du socialisme et de la gauche" plaidant notamment pour un "new deal européen".
Ma candidature et mon projet s’inscrivent dans l’histoire du socialisme et de la gauche, et prolongent cet élan dans l’avenir #peillon2017
— Vincent Peillon (@Vincent_Peillon) 3 janvier 2017
Candidat surprise après le renoncement de François Hollande le 1er décembre, M. Peillon a détaillé un projet d'une trentaine de pages brassant nombre de thématiques (institutions, travail, santé, éducation, sécurité...) et qu'il portera durant les trois semaines de campagne avant le premier tour, le 22 janvier.
Se démarquant de ses concurrents, M. Peillon a insisté sur la nécessité d'une "stratégie européenne offensive et affirmée", en constatant que l'Europe "traverse une crise sans précédent".
Un New Deal européen
L'ancien ministre de l'Education, député européen depuis 2014, souhaite ainsi "relancer le moteur franco-allemand" et "construire ensemble un new deal européen."
Il s'agirait notamment d'élaborer "un budget de la zone euro capable de soutenir l'activité et l'emploi"; de lancer "un plan d'investissement" de 1000 milliards d'euros "pour la transition énergétique, le numérique, les télécommunications, la recherche, l'innovation, la formation, la jeunesse"; de parvenir à "l'harmonisation fiscale", construire "un pilier social" comprenant "l'adoption d'une directive-cadre sur le travail décent, l'adaptation des normes sociales".
Une "pause" dans l'élargissement
Dans cette perspective, M. Peillon souhaite "acter une pause dans le processus d'élargissement" de l'Union européenne afin qu'elle puisse "se concentrer sur elle-même". "Si nous ne pouvons pas avancer à 27, nous avancerons avec ceux qui le souhaitent et en priorité au sein de la zone euro", ajoute également le député européen.
Je propose 2 principes d’action pour l'Europe: acter une pause dans le processus d’élargissement et être simple et pragmatique #peillon2017
— Vincent Peillon (@Vincent_Peillon) 3 janvier 2017
M. Peillon veut également une Europe "à la hauteur" dans la crise migratoire, par la création d'un corps de garde-frontières européen mais également par la mise en place d'un "corridor humanitaire permettant d'accueillir directement les réfugiés depuis les pays voisins de la Syrie" et plus généralement par l'instauration d'une "véritable politique européenne de l'asile".
Réformer la fiscalier nationale
M. Peillon a par ailleurs dit vouloir réformer la fiscalité nationale en se tournant vers les plus modestes, via notamment un "bouclier fiscal" qui plafonnerait la taxe d'habitation. L'aide à l'export, la recherche et développement pour améliorer la "qualité", et la formation figurent parmi les priorités des entreprises.
Le "bouclier fiscal" est une mesure de justice qui redonne du pouvoir d'achat aux plus modestes #peillon2017 pic.twitter.com/dCshNWJuaZ
— Vincent Peillon (@Vincent_Peillon) 3 janvier 2017
S'il envisage de "revenir sur plusieurs dispositions" de la loi travail, il n'y aura pas d'abrogation, car il "souhaite notamment conserver et approfondir le compte personnel d'activité, le droit à la déconnexion et l'extension de la garantie jeunes".
Une posture modérée symbole de sa position centrale revendiquée à gauche.