L'eurodéputé belge Philippe Lamberts a offert une corde à Emmanuel Macron, présent ce mardi au Parlement européen, à Strasbourg. Un "cadeau" pour conclure une intervention sur la précarité des travailleurs qui n'a pas vraiment plu au Président de la République.
Il fallait oser. Ce mardi après-midi, alors qu'Emmanuel Macron se trouvait devant le Parlement européen à Strasbourg, l'eurodéputé belge Philippe Lamberts est intervenu sur la question des fichés S, de l'accueil des migrants et de la précarisation des travailleurs. Sur ce point, il s'est appuyé sur l'expression du "premier de cordée"."Ce qui définit la cordée, c'est la corde. Elle permet aux premiers d'avancer et aux derniers de ne pas tomber. Mais dans nos sociétés, cette corde n'existe plus. Les riches s'enrichissent, les classes moyennes stagnent et se précarisent tandis que les plus fragiles sont abandonnés à leur sort", a avancé l'eurodéputé.
Philippe Lamberts, écologiste, a ensuite conclu son intervention en offrant une corde verte à Emmanuel Macron. "Vous avez pris coutume d’offrir à vos hôtes un cadeau symbolique, permettez-moi de faire de même."
Réaction glaciale
La réaction du Président a été pour le moins... glaciale. "Vous pouvez tenir des propos d'estrade car vous avez le confort de ce salon. Au nom du respect que j'ai pour ce parlement, je ne peux vous laissez dire des bêtises et contre vérités", a répondu Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron réponds de manière très acide, violente, à Philippe Lamberts, Verts "Vous pouvez tenir des propos d'estrade car vous avez le confort de ce salon. Au nom du respect que j'ai pour ce parlement, je ne peux vous laissez dire des bêtises et contre vérités" #Macron
— Nora Hamadi (@NoraHamadi) 17 avril 2018
Il a ensuite surtout répondu au député belge sur la question de la surveillance et de l'assignation à résidence "sur de simples soupçons". "La loi de sécurité intérieure permet de lutter contre les terrorismes intérieurs de notre pays. C'est à ce titre qu'elle permet des visites domiciliaires, la protection d'espaces publics... je l'assume totalement", a avancé Emmanuel Macron.
"Parce que je suis le président d'un pays attaqué par des terroristes à de multiples reprises. Et je ne saurais expliquer à mon peuple que nous désarmons face à ce risque parce que des gens comme vous se permettent de proférer des contre-vérités."