La compagnie maritime danoise DFDS Seaways compte reprendre 202 des quelque 600 employés de la Scop SeaFrance dans son projet de reprise de deux des trois bateaux de MyFerryLink.
L'offre a été immédiatement qualifiée d'"inacceptable" par le secrétaire général du Syndicat Maritime Nord, ultra majoritaire au sein de la Scop, Eric Vercoutre. "DFDS confirme avoir déposé ce jour une offre auprès des administrateurs judiciaires de la SCOP SeaFrance. Si cette offre devait être retenue, elle permettrait la reprise de 202 emplois de la SCOP SeaFrance", a indiqué la compagnie, déjà retenue par Eurotunnel parmi plusieurs offres.
Les offres de reprise de la société sous mandat judiciaire pouvaient être déposées au tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer mercredi avant 15 heures. Il y en aurait quatre, selon des sources proches du dossier. Eurotunnel avait pris de court toutes les parties en annonçant dès le 7 juin le
choix du danois DFDS pour la vente de deux de ses trois navires exploités par la compagnie MyFerryLink, émanation commerciale de la Scop SeaFrance, sur des liaisons entre la France et l'Angleterre.
"Ce matin, la Scop a déposé sa propre offre qui garantit 570 emplois, avec l'aval de la région Nord-Pas-de-Calais et du département du Nord", a fait valoir M. Vercoutre.