L'Urssaf vient de publier son bilan 2020 de la lutte contre le travail dissimulé. Alors que le montant des redressements est en baisse en Picardie, le Nord-Pas-de-Calais affiche lui de meilleurs résultats. Précisions.
Le Covid-19 a bouleversé toutes les structures. L'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (Urssaf) n'est pas en reste. Elle vient de dresser le bilan de l'année 2020 de la lutte contre le travail dissimulé.
En Picardie, le montant total des redressements pour travail illégal s'est chiffré à 10,8 millions d'euros au titre de l'année 2020. Un résultat en baisse de 21 % par rapport à 2019 et qui s'explique, en partie, par la crise sanitaire. Durant le premier confinement de mars à juin, les inspecteurs spécialisés de l'Urssaf n'ont pas mené d'actions de terrain. À l'échelle nationale, la tendance est sensiblement la même. Une baisse de 15% a été enregistrée.
Le Nord-Pas-de-Calais fait office d'exception
Le Nord-Pas-de-Calais fait figure d'exception. Au total, 196 actions de lutte contre le travail dissimulé ont été initiées et plus de 92 % d'entre elles ont abouti à un redressement de cotisations et contributions sociales.
Ces redressements ont représenté 39,6 millions d'euros de cotisations, un résultat en hausse de 24 % par rapport à l'année 2019. Des opérations importantes ont, en effet, été finalisées en début d'année, juste avant le confinement.
Le secteur du BTP sous haute tension
Tous les secteurs d’activité ne sont pas égaux face au travail au noir. Le secteur du BTP arrive en pôle position dans la fraude, suit derrière le gardiennage.
Autre conséquence de la crise sanitaire : certains secteurs ont été plus ménagés. Traditionnellement, les cafés, hôtels, restaurants et le monde du spectacle sont aussi des secteurs pour lesquels les redressements sont significatifs. Mais avec les différents confinements et périodes de fermeture, ils ont été un peu plus épargnés en 2020.